L’amour impossible et les confrontations adossés à un mur chez Wong Kar Waï, on adore. Les vaines tentatives de faire le deuil de ces amours, où l’on va mettre nos secrets dans le creux d’un arbre. On attend que le temps passe à bord d’un train pour 2046, beaucoup de personnes s’en vont, mais peu en reviennent car ils demeurent prisonniers à jamais de 2046

2046, l’amour impossible et l’art du l’écriture
2046 est un film qui aborde la thématique de l’amour impossible à travers les histoires de plusieurs personnages. On y suit notamment le personnage de Chow Mo-wan, qui tente de faire le deuil de son amour perdu avec Su Li-zhen en écrivant des nouvelles de science-fiction. Mais malgré ses vaines tentatives pour oublier, il reste prisonnier de ses souvenirs et de ses sentiments. Le film explore également les histoires d’autres personnages qui vivent des amours impossibles et qui tentent de les surmonter à leur manière.
Le film est également marqué par des confrontations adossées à un mur, symbole de l’impossibilité de s’échapper de ses propres sentiments et de la douleur qui en découle. Ces scènes renforcent l’idée que les personnages sont enfermés dans leur propre monde intérieur, incapables de se libérer de leur amour impossible. Le mur devient ainsi une frontière infranchissable qui sépare les personnages de leur passé et de leur avenir.
Le voyage en train vers 2046 représente une métaphore de l’évasion et de la recherche d’un ailleurs, d’un temps et d’un lieu où la douleur de l’amour impossible pourrait être oubliée. Mais ce voyage est également une illusion, car ceux qui y vont ne reviennent jamais vraiment. Ils restent prisonniers de leur propre passé et de leur propre souffrance, incapables de tourner la page et de passer à autre chose. 2046 est donc un film profondément mélancolique sur l’amour impossible et la difficulté à faire le deuil de ses sentiments.
Une suite ?
2046 et In the Mood for Love sont deux films de Wong Kar Wai qui partagent de nombreuses similitudes. Tout d’abord, les deux films abordent la thématique de l’amour impossible et de la douleur qui en découle. Dans In the Mood for Love, on suit l’histoire de deux voisins qui tombent amoureux l’un de l’autre, mais qui sont empêchés de vivre leur amour à cause des conventions sociales. De même, dans 2046, les personnages sont confrontés à des amours impossibles et tentent de surmonter leur douleur à leur manière.
En outre, les deux films se distinguent par leur esthétique visuelle sophistiquée et leur bande-son envoûtante. Les plans serrés sur les visages des personnages et les décors minutieusement construits créent une atmosphère intime et mystérieuse. La musique, quant à elle, renforce cette atmosphère grâce à ses mélodies nostalgiques et mélancoliques. On retrouve ainsi dans ces deux films la patte de Wong Kar Wai, qui excelle dans la création d’une ambiance unique et immersive.
Cependant, malgré ces similitudes, 2046 se distingue de In the Mood for Love par son approche plus audacieuse et expérimentale. Le film explore des thèmes plus sombres et plus complexes, et utilise des techniques de narration non-linéaire pour mettre en scène les histoires des différents personnages. Cette approche rend le film plus complexe et difficile à suivre que In the Mood for Love, mais elle lui confère également une profondeur et une richesse supplémentaires.