Une série prenante où l’on se demande jusqu’au bout si le prêtre est sincère ou simplement absorbé par sa religion et sa foi. Durant tous les épisodes où l’on revisite silencieusement le mythe du vampire, on s’interroge sur comment on peut confondre un monstre et un ange.
Finalement cette série fait l’allégorie des risques de la religion lorsqu’elle est pratiquée sans discernement. Les fidèles de cette communauté vivent en vase clos sans jamais sortir. Il y a un rythme de vie qui frôle la secte et seul celui qui est jugé comme la mauvaise graine semble posséder un réel discernement du bien et du mal. Il se refuse de devenir un monstre et préfère mourir que de tuer ou opter la vie à quiconque.
Le personnage de Riley Flynn est probablement le plus intéressant, il ouvre la réflexion sur le Bien et le Mal. En opposition aux autres fidèles de l’église, il se base sur un raisonnement où l’action demeure la seule preuve d’un changement. Il se refuse d’aller dans une foi aveugle et veut aider son prochain.
Comment tout cela commence ? Un prêtre nouveau revient d’un pèlerinage, il est séduisant et un peu fou. Il promet l’ascension de sa communauté, mais à quel prix ? Très rapidement les choses changent et on se demande pourquoi personne ne semble s’inquiéter de ces évènements. À croire que la foi les aveugle et on attend sans cesse l’apparition du démon ailé. Mais le prêtre clame «N’ayez pas peur, c’est un ange ».
Il est vrai que les différents récits bibliques évoquent ce recul que les hommes font au moment de la confrontation avec le divin, et pourtant l’horreur tapie dans l’ombre est plus que terrifiant. Ce monstre que l’on désigne en tant qu’ange ou créature de Dieu n’a rien de bon…Il se nourrit des hommes et il est probablement l’origine du Mal dans sa forme la plus pure.