Un film touchant sur une justice souvent mal comprise, celle de la réparation : LA JUSTICE RESTAURATIVE. On se demande pourquoi on peut investir autant et l’intérêt d’une éducation réparatrice, ce film permet d’être en immersion au cœur de ces réunions à huis clos.

Il y a une sorte de médiateur qui va se mettre entre les deux parties et chercher à répondre aux attentes de chacun. Personne ne doit juger, personne ne doit jeter la pierre, il faut simplement essayer d’entendre l’autre.
Le film cherche à montrer comment certaines personnes vont passer à l’acte.

Le plan en plongée révèle un cercle avec en son centre une table rappelant une pupille. Quoi que l’on fasse « je verrai toujours vos visages », comme pour nous encourager à ne jamais retomber dans les crimes.

Les personnages sont troublants et attachants :

Ce qui est poignant et fort, c’est de montrer que les agresseurs ont autant peur que les victimes et ces derniers ne comprennent pas pourquoi les victimes continuent d’avoir peur. C’est dans la compréhension de l’autre qu’on arrive à créer cette réparation nécessaire et vitale pour éviter les rechutes. Dans ces séances, des liens se créent et parfois certaines victimes vont aider des détenus à trouver la voie de la réinsertion en les aidant.

La phobie administrative est l’une des causes des rechutes, remplir des dossiers, faire des cv et passer des entretiens où vous avouez votre passé n’est pas simple. Cette solidarité inattendue qui s’instaure en même temps que la réparation est presque miraculeuse.

La réalisation de Jeanne Herry est soignée et on retrouve un peu de Pupille dedans, cette idée de réparation et du triomphe du collectif. D’ailleurs deux comédiens de ce film précédant sont là : Elodie Bouchez et Gilles Lellouche.

Si vous voulez vous investir dans cette cause, la justice restaurative communication@justicerestaurative.org

DALI BENSSALAH crève l’écran :

Après avoir conquis le public avec Mes frères et moi, l’acteur sous le regard bienveillant de Jeanne Herry propose un autre aspect de jeu. Entre violence, remords et envie de rédemption, il prête ses traits et sa voix à Nassim un détenu ayant commis plusieurs cambriolages avec violence. Dali par son charisme et sa présence fascine, il arrive à remplir tout l’espace et on ne voit plus que lui.

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29 mars 2023 en salle / 1h 58min / Drame
De Jeanne Herry
Avec Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Leïla Bekhti