The Lodge


Ce film mélange plusieurs ingrédients qui rappellent Shining (1980, Stanley Kubrick), Huis-clos (1944, Jean-Paul Sartre) et Tom à la ferme (2014, Xavier Dolan) et Les autres (2001, Alejandro Amenábar). Disponible sur Amazon Prime

Un purgatoire : Les autres, Huis-Clos

Il utilise la thématique du huis-clos et cette idée du purgatoire. Même si l’aspect fantastique suggéré par le pitch du film se révèle être faux, nous sommes tout de même plongés dans une ambiance lourde et inquiétante. Durant la première partie du film, le spectateur attend de comprendre où le réalisateur veut nous mener. Puis assez rapidement vers la seconde partie, on se rend compte qu’il y a quelque chose qui cloche dans ce film. On se demande d’abord si le père ne serait pas derrière tout ça, dans l’espoir de pousser à beau sa jeune fiancée et pousser les ventes de son livre.

La folie : Shining, Huis-clos

La thématique de la folie et du huis-clos fonctionne très bien ensemble. Les deux jeunes enfants en veulent à leur nouvelle belle-mère et vont mettre en place cette farce sans comprendre que cette jeune femme sans ses médicaments pourrait devenir leur bourreau.

Pendant un certains temps, le spectateur est mis sur une fausse piste, celle du purgatoire. On pense qu’ils sont tous mort durant leur sommeil, tout comme dans le film d’Alejandro Amenábar, mais ce n’est pas le cas. Il est même un peu dommage que les enfants mettent dans la confidence le spectateur, il aurait été plus judicieux de pousser la tension dramatique jusqu’au retour du père. Cependant, ce choix aurait réduit cette attente d’un retour à la normale. Oui, car sachant que tout cela n’est qu’une mise en scène, le spectateur attend avec impatience que ce père revienne pour calmer les choses, mais cela ne se passera pas comme prévu !

Nous avons cependant une seule crainte dans la construction scénaristique, la  mort du père. Il est tué avec l’arme du suicide de sa femme. Ce choix n’est pas anodin, il permet de boucler la boucle. À l’image de Roméo & Juliette où la même dague qui a servi à tuer Mercutio sert à Roméo pour tuer Tybalt. Dans certaines versions, Juliette utilisera également cette même arme pour se tuer. Ainsi, en fermant la boucle, la tragédie peut se terminer et le poison de la fatalité a désormais cadenassé son plan. 

Cette construction particulière risque de déboussoler beaucoup de spectateurs. Il est vrai que jouer sans cesse sur les codes et les genres compromet parfois la lisibilité du propos. Ce film laisse une sensation d’inachevée, comme si la justice des Dieux punirait les hommes d’avoir voulu jouer aux juges. Les enfants ont perdu leur mère, puis leur père et se retrouve condamnés avec la femme qu’ils ont voulu piéger et punir.

Le père semble être sans cesse pris par son travail au détriment de son entourage et de sa famille. Il a détruit une première femme, décide d’en choisir une autre qu’il ne semble pas aimer, du moins éprouve un mélange de pitié et fascination. Elle était son objet d’étude et la regarde avec émerveillement, car elle représente un joli compromis entre la famille et le travail. Elle a été son sujet durant plusieurs longs mois et maintenant que le travail est terminé, pour la conserver il n’y a qu’une solution le mariage.

Cette jeune femme semble simplement perdue, traumatisée et en quête de normalité. Elle fait des choix pour être libre et comme n’importe quelle jeune femme de son âge. Mais devenir une belle-mère demande beaucoup d’effort et elle semble trop fragile pour cela ! Finalement, le réalisateur qui a tenté de diaboliser cette jeune femme, laisse le récit nous attendrir à la découverte de son pauvre sort et son passé chaotique.

Pitch

Lors de vacances familiales au sport d’hiver, une jeune femme se retrouve seule avec ses beaux-enfants lorsque le père doit soudainement s’absenter pour des raisons professionnelles. Alors qu’ils la regardent sous un mauvais oeil, les enfants se retrouvent coincés et isolés dans le chalet familial. C’est alors que le sombre passé de la belle-mère refait surface.

Première sortie : 27 juillet 2019 (Russie)
Réalisateurs : Veronika FranzSeverin Fiala
Titre québécois : Peur glaçiale
Scénario : Sergio Casci Veronika Franz Severin Fiala
Musique : Danny BensiSaunder Jurriaans
Sociétés de production : FilmNation EntertainmentHammer Film Productions

CASTING

Riley Keough : Grace Marshall
Lola Reid : Grace, enfant
Jaeden Martell : Aidan Hall
Lia McHugh : Mia Hall
Richard Armitage : Richard Hall
Alicia Silverstone : Laura Hall
Katelyn Wells : Wendy

Crédit photographique Copyright SquareOne Entertainment / Warner Bros.

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