Ce film d’animation ouvre le bal de nos articles dédiés à Halloween. Disponible dès aujourd’hui en salle, comme de nombreux dessin animé, ce film aux allures simplistes dialogue avec l’adulte sur des sujets un peu plus sérieux.
Le film le plus autobiographique du réalisateur
Même si ce tout nouveau film de Joann Sfar suit «Le Chat du rabbin», mais il s’adresse cependant à un public un peu plus jeune. Il y a en effet, toute la part réflexion sur la religion en moins, mais le sous-texte et la moralité de l’histoire semblent très matures pour un film s’adressant à un si jeune public.
Ce choix de ne jamais trop distancier l’adulte du jeune enfant vient de l’éducation cinématographique du réalisateur, qui enfant avait un grand père qui ne croyait pas aux différences entre les deux publics. Il a donc grandi avec des revues et des films destinés à un jeune public et à un public plus averti.
Le réalisateur avoue que ce film est plus autobiographique que les autres, le petit garçon du film c’est lui, que les grands parents de film ce sont les siens. Il aura fallu presque trente longues années avant que la bande dessinée soit adaptée au grand écran. Une bande dessinée qui a connu un grand succès pas uniquement en vente mais aussi en pédopsychiatrie, où ce livre est utiliser pour communiquer avec des enfants ayant des traumatismes ou des soucis familiaux (famille atypique, décès brutal…).
Dans ce film il y a plusieurs grilles de lecture et plusieurs axes de réflexions
- L’innocence n’est jamais éternelle
- L’amour inconditionnel qui mène à une chasse mortelle
- Apprendre à lâcher prise pour être heureux

L’innocence n’est jamais éternelle
L’innocence n’est pas jamais éternelle. Le petit vampire est piégé dans une grande demeure sous un socle magique, un sort qui le protège lui et ses proches d’un esprit vengeur. Ce petit vampire vit dans un état de mort-vivant et malgré ses centaines d’années, il veut découvrir le monde et vivre une vie d’enfant comme les autres.
Il va se lier d’amitié à un petit garçon orphelin, malgré leurs différences ils vont apprendre à se connaitre et s’apprécier au-delà des jugements. Les mort-vivants ont un code d’honneur sur le secret de leur existence. Ce petit garçon apporte au petit vampire l’accès à un monde qui lui est interdit. Le petit vampire lui apporte à cet orphelin l’assurance que ses parents sont quelque part dans l’univers.
L’amour inconditionnel qui mène à une chasse mortelle
Ce film permet de souligner les danger d’un amour inconditionnel, on peut aimer, mais quand ce n’est pas réciproque il faut savoir passer à autre chose.
Dans ce film il y a plusieurs couples et chacun de ces couples sont complémentaires. Il y a le couple de la vampire et du fantôme-pirate, le petit vampire et son ami mortel. Ici, nous parlons d’amour au sens large, cela peut-être un amour fraternel ou un amour charnel. Le petit vampire trouve dans son mortel un frère ou simplement le moyen de pouvoir comprendre ce monde et ses mystères.
Apprendre à lâcher prise pour être heureux
Quand on ne lâche pas prise, on perd l’accès au bonheur. Tant que le monstre à la face de lune restera fixé à son obsession amoureuse, il ne pourra jamais obtenir sa libération. Il est donc prisonnier d’un amour impossible et de sa propre capacité à pardonner et à faire preuve de bonté.
Ce personnage permet également d’expliquer aux plus jeunes que parfois les méchants sont simplement des individus qui ne se sentent pas aimés et en conséquence vont aller vers l’obscurité pour devenir mauvais.
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