Tu choisiras la vie, un film poignant et sensible.

Un film poignant et sensible : les deux acteurs ont quelque chose d’intense et cette tension durant toute la durée du film possède des éclaircies à chacun des plans en extérieur. Un beau moment de cinéma entre Huis-Clos et promenades dans le Sud de l’Italie, celle de la Terre.

Chaque année, depuis Aix-les-bains, une famille juive ultraorthodoxe se rend à la ferme d’Elio située dans le sud de l’Italie. Elle vient récolter le fruit le plus pur de la création.

Cette année, Esther est du voyage, elle vit ses derniers instants de jeune femme, elle doit bientôt être mariée. Elle se sent piégée autant qu’Elio se sent piégé de sa condition professionnelle.
Elle étouffe et se révolte contre les traditions familiales et de son groupe. Pourtant, elle aime son père et elle ne comprend pas commet vivre dans l’interdiction de tout. Elle aspire à une vie de couleurs et de liberté.

Lou de Laâge est bouleversante et Riccardo Scamarcio magnétique. On espère que quelque chose va se passer, qu’il la libère de sa condition, mais malgré toute cette tension, tout se passe dans une correspondance numérique via un forum pour les sortants.

Le désir de l’interdit et les fantasmes ponctuent cette quête de la liberté avant le mariage. Ce film repose aussi sur le besoin du réalisateur d’écrire sur l’histoire de la famille, comme l’explique Stéphane Freiss : « La question complexe de la transmission ou plutôt de comment la faire sienne et se délester de ce qui ne nous appartient pas.». Il est difficile de vivre avec le poids des coutumes, de l’héritage familial. Le moment où l’on arrive à se défaire pour créer ses propres règles est probablement le moment le plus fort de l’accomplissement de soi.

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