Un an, une nuit : la vie après l’impensable

Un film touchant qui traite la reconstruction après un attentat ou un évènement traumatisant. Le film montre comment chacun se reconstruit ou va faire acte de résilience d’une manière différente. Certains vont passer par une longue période de déni et d’autres vont se noyer dans le traumatisme. Les deux protagonistes incarnés par Nahuel Perez Biscayart et Noémie Merlant sont tellement singuliers et universels à la fois, que l’on arrive tous à s’identifier à eux. En quelques mots, un film sur l’essentialité du besoin de reconstruction.

Se reconstruire après un évènement tragique demande beaucoup d’efforts et chacun va le faire à sa manière. Certains vont plusieurs fois revenir sur le sujet afin d’essayer de comprendre et surtout ne pas oublier. Ils se focalisent sur les moindres détails faisant ce moment. Ils ont besoin d’avoir conscience que cet évènement a eu lieu pour pouvoir avancer et réaliser que ce n’était pas un mauvais rêve.

D’autres vont tasser la chose, ne pas en parler et faire comme si cela n’avait pas existé, comme s’ils n’étaient pas concernés par ce drame. Cette forme d’évitement va peu à peu créer un écart entre le réel et le monde inconscient. Ils se sentent comme piégé dans une suite d’évènements qu’ils nient et un jour à force de surcompenser se déclenche une crise émotionnelle.

Un an, une nuit raconte tout cela avec une terrible sincérité et nous sommes plongés au cœur de ce quotidien post attentat. Là où l’amour devait aider à tout surmonter, l’écart entre le rythme psychologique de chacun va créer une dyssynchronie par laquelle la rupture est parfois inévitable. Un film touchant sur un drame national, celui des attentats du 13 novembre 2015 au Bataclan et différents lieux emblématiques du loisir et de la culture à Paris.

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