Tár un film pour les mélomanes et les cinéphiles

Le quotidien d’une cheffe d’orchestre dans le monde très masculin de la musique classique. Entre solitude et jalousie, le pouvoir l’isole et le réalisateur traduit à merveille cette ambiance si particulière qui ravira ceux aimant la musique classique.
Un plongeon dans ce quotidien misogyne et où nous suivons la lutte de Lydia Tár.

Il est surprenant de voir que même si les femmes doivent se battre doublement pour réussir, entre elles c’est la guerre !
Ici, l’héroïne possède un comportement sadique et sournois, elle est en haut d’une tour d’ivoire et vit dans une forme de paranoïa et aussi le sentiment d’être intouchable et aussi celui d’être la tête à abattre. Arrive alors le décès d’une ancienne élève, les choses s’enchaînent et Lydia Tár (Cate Blanchett) commence à sombrer dans une forme d’autodestruction de tout ce qu’elle touche.

Parfois, on se demande si la passion n’est pas quelque chose de néfaste sur le long terme. Une vie dédiée à la musique où le-a chef-fe d’orchestre est le-a gardien-ne du temps. Au-delà, il y a ce malaise comme si l’oeuvre dépasse tout, que la musique est le centre du monde. Peu à peu ce rythme de vie mettant en péril la famille va bousiller l’humain et l’âme. Est-ce le chef d’orchestre qui est au service de la musique ou la musique qui doit être au service du musicien ?

Cate Blanchett offre une prestation sans faute, elle est même méconnaissable dans certaines séquences, elle arrive à se fondre et à se perdre dans son personnage.

Quant à Noémie Merlant, elle y est touchante. Elle nous a offert récemment plusieurs films remarquables comme L’innocent de Louis Garrel.
On souligne la révélation discrète du film, l’actrice anglo-allemande Sophie Kauer.

Tár in director Todd Field’s TÁR, a Focus Features release. Credit: Florian Hoffmeister / Focus Features Universal pictures ©

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