Babylon, Damien Chazelle rend hommage au Cinéma

Dans Babylon, nous redécouvrons l’Histoire du cinéma dans son glamour et dans son côté sombre. Damien Chazelle a passé 15 ans à faire des recherches et à penser comment mettre en place ce metafilm retraçant plusieurs moments clés d’une industrie et d’un Art.

Des scènes inspirées du vrai
Nellie une enfant de la pauvreté, elle va se construire en force. L’actrice Clara Bow possède plusieurs similitudes avec ce personnage de fiction. Tout comme elle, son enfance était difficile.

Margot Robbie arrive à incarner à merveille avec Brad Pitt ce côté sombre du star system, de ces légendes du muet qui n’ont pas réussi à sortir indemnes des changements radicaux. Pour faire du muet, il fallait une posture différente, la voix n’était pas primordiale et les réalisateurs travaillaient en criant… Les tournages étaient bruyants, le son va venir bouleverser l’organisation et peu à peu la voix va prendre place.

La projection du film Le chanteur jazz (1927, Alan Crosland) va pousser les studios à créer de l’émotion. Quand la machine s’est mise réellement en marche, on va d’abord vouloir reprendre les anciennes idoles, mais cela ne fonctionnait pas toujours. Un grand nombre n’avait pas la capacité pour et leur voix était insupportable. Arrive l’idée d’aller chercher au théâtre des comédiens pour les mettre devant la caméra. Arrive alors ce débat de l’Art noble, l’Art mineur et la part industrielle.

Dans cette machine à broyer l’humain, on constate que Hollywood est la cité des anges où les bas-fonds regorgent de noirceur et de tristesse. Le film est long, certains passages dès la deuxième heure pourraient être écourtés, mais dans l’ensemble le film est un bijou.

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