La novice, Isabelle Fuhrman crève l’écran !

Un film surprenant qui fait du bien. La réalisatrice dévoile l’envers du décor des études supérieures aux USA. Isabelle Fuhrman crève l’écran !

Montrer autre chose que les beuveries et les campus où tout le monde s’amuse est intéressant ! On est même sidéré par la pression que subissent les personnes issues de milieux défavorisés. Le film a une esthétique puissante et poignante où peu à peu l’héroïne s’effondre et se perd dans sa course-poursuite à l’excellence.

Une photographie millimétrée soulignant avec brio la violence au sein des clubs sportifs et des compétitions du sport universitaire. Elle est à la fois sombre et poétique tout en magnifiant la mise en scène de Lauren Hadaway. Elle arrive à plonger le spectateur dans la frénésie et la folie du personnage.

La force du découpage du récit est de laisser planer le doute sur la santé mentale d’Alex Dall et peu à peu mettre en tête cette mélodie de question « Mais quand dort-elle ? ». Elle se lève très tôt, part à l’entraînement, puis en cours, ensuite à l’entraînement…

Un peu comme « Les intranquilles » de Joachim Lafosse, la réalisatrice montre ce glissement entre le normal et le pathologique. Il y a même une forme d’extase dans le sport et la douleur ; elle s’impose un rythme surhumain pour gagner quoi ? Être la meilleure ? Ce comportement souligne une hyper-adaptabilitée de secteur, où chaque instant est une quête à la perfection, mais sans jamais réussir à être satisfait du résultat.

Le système éducation américain fonctionne sur des cours et des formations à la carte. Il y a deux solutions : prendre énormément de matières pour pondérer sa moyenne ou en prendre le moins afin de se focaliser au maximum et pouvoir réviser tout.

Le résultat peut être désastreux dans le cas d’une personne obsédée par la réussite : elles vont surinvestir, se mutiler et s’autodétruire.

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