Les lendemains de veille


Un feel good movie avec une ambiance Rock, qui rappelle un peu les paroles de la fameuse chanson «On s’était dit RDV dans dix ans». Dix ans ont passé, des amis qui se sont perdus de vue se retrouvent à la lecture de testament de Pierrot.

Chacun des protagonistes de ce film choral vit sa vie avec des préoccupations plus ou moins similaires. Entre ceux qui sont débordés par les responsabilités, ceux qui se sont mariés et un dernier qui continue à cramer la chandelle par les deux bouts.

Le réalisateur arrive à créer une forme de poésie à travers différents plans-inserts et portraits, donnant énormément de place à Pierrot qui n’est plus. Quant à la musique originale est sublime et apporte beaucoup de magie au film. Elle s’entremêle à cette voix-off de Pierrot à la lecture du testament et crescendo accompagner la montée de l’émotion.

Un film sur l’absence et le silence :

Pierrot dit que quand nous sommes seuls, la nuit est la chose la plus rude des épreuves, car nous sommes seuls avec notre silence.
Il y a Malou (Lucile Krier) qui quitte Vincent (François Pouron) sans jamais reprendre contact.

Ce film souligne surtout la difficulté à faire vivre une amitié dans le temps. Un peu comme le disait Ted Mosby dans How I Met Your Mother : « Les enfants ça va vous faire un choc, quand vous allez vous rendre compte que dans la vie, les chemins peuvent se séparer pour toujours. Si vous voulez que quelqu’un fasse partie de votre vie, faites ce qu’il faut pour ne pas le perdre de vue(How I met your mother S09E21).

La désillusion de l’âge adulte :

À 20 ans, tu dis que tu ne feras rien comme tes parents ou les autres adultes, puis arrive le moment où tu prends de l’âge, tout semble épuisant. Tu te couches à 23 h en disant que ce n’est pas grave, car tu as acheté le dernier truc à la mode. C’est la désillusion de l’âge adulte et surtout de la prise en main de sa vie d’adulte avec les obligations que cela incombe.
Comme l’explique Loîc Paillard : « Les Lendemains de Veille fait le portrait d’êtres humains en quête de sens et de liens forts. ».

Les décès, les mariages, les baptêmes sont des rituels durant lesquels les gens se retrouvent, parlent de leurs souvenirs communs. Chacune de ces réunions possèdent ses codes. On s’offusque de peu ou pour beaucoup, car parfois, on attendait un peu de gratitude de certains amis, de notre couple, de notre conjoint… Mais rien n’arrive et comme le souligne l’un des protagonistes en citant Céline « Les gens se vengent toujours des services qu’on leur rend. ».

Le film se construit sur le terrain :
« J’envisage un film comme une matière modelable, en perpétuel mouvement et au plus près de la vie. C’est pour cela que j’écris au fil des répétitions avec les comédiens ; pour leur laisser la place de faire vivre leur personnage à leur manière », explique le réalisateur Loïc Paillard. On sent vraiment que les acteurs ont partagé plus que des répétitions, on sent qu’une bande s’est construite et que le réalisateur a édifié son film sur ces moments de vie hors caméra. Un peu comme dans la vie de tous les jours, on construit des choses, on se pardonne, on fait des erreurs et parfois, on change de chemin. Nous ne sommes pas les Êtres que nous étions à nos 20 ans.

Musique de fin : CLARA YSÉ – Le monde s’est dédoublé

9 novembre 2022 en salle / 1h 25min / Comédie dramatique
De Loïc Paillard
Avec Denis Eyriey, Marica Soyer, François Pouron,Natacha Krief

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