C’est par le dessin, des petites caricatures, des BD en N&B que la réalisatrice débute ses premières armes dans le milieu des fanzines au sein de Rock This Way, puis va rejoindre Discobabel, Trax et plusieurs autres grands noms.
Certains prennent des photos, tandis que Nine dessine le rock, dessine la fièvre des soirées. Il aura fallu l’année 2018 pour qu’elle entre dans le monde du cinéma. La jeune cinéphile qui ne lisait pas énormément étant plus jeune, va peu à peu passer d’un langage d’images fixes à celui d’image en mouvement.
La BD lui a appris le découpage, le cinéma lui permet de réunir plusieurs passions celle du 7e Art, mais aussi celui de la Musique, car Playlist est un film musical qui reprend à merveille les codes de la Nouvelle Vague.
Ce film est une synthèse que seul un cinéphile pourrait faire ou comprendre. On passe d’une esthétique Godarienne à un langage propre à Traufaut, le choix des femmes pourrait être un clin d’œil à Agnès Varda. Même si Godard et Truffaut aimaient les femmes, Agnès criait mieux que personne leur condition au sein d’une société en pleine révolution.
Juin 2021, que reste-t-il ? Un film sur une jeune femme qui veut tout au même moment, qui ne comprend pas la logique du monde, elle a des rêves pleins la tête et veut savoir quand le succès arrivera-t-il. Le film soulève également le paradoxe des études : doit-on faire ses preuves sur le terrain pour réussir ou passer par la case d’une grande école.
Godard dessinait la dissonance entre les sexes avec Une Femme est une Femme ou Pierrot le fou, Trauffaut créait un musée de la Femme avec l‘Homme qui aimait les femmes. Nine Antico, elle écrit sur la société et la Femme, comment nos années 2021 construisent-elles les Femmes ? Une femme se doit-elle encore de coucher pour réussir ? Ou doit-elle attendre le bon moment ?
Une réflexion sur “Playlist de Nine Antico”