Note, les noms et prénoms sont ceux de la version originale

«SCOOBY! révèle comment les amis de toujours Scooby et Shaggy se sont rencontrés pour la première fois et comment ils se sont joints aux jeunes détectives Fred, Velma et Daphne pour former le célèbre Mystery Inc (Mystères et compagnie). Maintenant, avec des centaines de cas résolus et d’aventures partagées, Scooby et le gang font face à leur plus grand et plus difficile mystère jamais connu: un complot pour libérer le chien fantôme Cerberus sur le monde. Alors qu’ils courent pour arrêter cette «dogpocalypse» mondiale, le gang découvre que Scooby a un héritage secret et un destin épique plus grand que quiconque ne l’imaginait.

Un essai avant de lancer une nouvelle vague de films

Si vous avez aimé durant votre enfance l’univers des séries d’Hanna Barbera, vous allez aimer ce nouveau projet, lancer Hanna-Barbera-universe avec plusieurs personnages issus de ses séries phares comme par exemple  Les Pierrafeu, Les Jetson ou Les Fous du volant.

L’inclusion des autres personnages de Hanna-Barbera qui n’ont jamais tout à fait atteint l’omniprésence culturelle de Scooby-Doo en fait un film amusant et en expansion, évitant les clichés et une énième version de l’histoire de Scooby-Doo.

Ce recyclage, disons ce reboot de la série phare d’Hanna-Barbera fonctionne. Un remise au goût du jour de l’une des séries phares de cette société de production prolifique qui dans les années 70 a eu son heure de gloire et qui aura encore un certains prestige dans la culture populaire, avec en 2002 et 2004 un film en live action.

Scooby-Doo reste encore un personnage, une marque sûre et c’est sans doute pour cela, que c’est le premier film qui va lancer l’univers croisé de ce studio au cinéma. L’enjeu de ce film est aussi de faire découvrir à une nouvelle génération ces personnages sans pour autant décevoir les grands-parents et parents qui ont grandi avec.

Ce film se veut origin story, c’est-à-dire qu’on va nous montrer comment les meilleurs enquêteurs du monde se sont rencontrés. Une histoire improbable un gars solitaire qui rencontre un chien errant et par la suite vont devenir ami avec un groupe de trois amis durant une soirée d’Halloween.  Nous avons aimé dans ce court et bref épisode dans l’enfance, ce désir de conserver le principe de construction des épisodes de la série: il y a une maladresse qui entraine une situation critique, mais l’ingéniosité et l’amitié font qu’ils vont réussir à s’en sortir!  Et en cherchant des bonbons volés, qui se sont retrouvés enfermés dans une maison effrayante, les enfants vont démasquer leur premier criminel, devenant ainsi accro à la résolution de mystères.

Ce film fonctionne, il a réussi à moderniser l’oeuvre sans pour autant y perdre au change. Ce qui nous a un peu déçu c’est le côté surnaturel qui a disparu, laissant la place à la technologie, alors que l’essence se Scooby-Doo c’est de faire planer le doute jusqu’à la dernier minute où le grand va finir par révéler la supercherie, en expliquant scientifiquement (du moins) comme un criminel a pu effrayer une population à l’aide de la technologie et l’exploitation des légendes locales.

«Scoob!» suit la structure standard de l’histoire de la poursuite / du combat culminant qui marque la plupart des films d’animation de nos jours. Mais c’est aussi irrévérencieux et chétif et souvent drôle, et profondément auto-réfléchissant sur la culture pop actuelle :le ditzy Blue Falcon est obsédé par les médias sociaux. On a ré-actualisé les personnages pour leur donner un côté plus contemporain et ainsi permettre aux plus jeunes de mieux s’identifier à ces personnages. Finalement, le réalisateur Tony Cervone comprend comment équilibrer les références à la pop culture d’une époque tout en mettant au goût du jour les choses. Cela signifie qu’il accueille les puristes de «Scooby-Doo» en leur livrant tout ce qu’ils attendent – y compris le «méchant» surprise à la fin – tout en concernant le jeu de langue de Scooby à la fin de l’épisode!

Crédits photographiques : Warner Bros,  Hanna-Barbera Productions, Inc.