On suit la vie de Zelma, une jeune lettone forte qui va devoir composer avec la doctrine de l’URSS. Sa vie, ses choix et ses émotions sont expliqués tout au long par une voix off et des animations expliquant le rapport entre le milieu, l’environnement et la neuropsychologie.

Nous avons beaucoup aimé le style graphique rappelant les livres colorés des années 90, les musiques pop rock et l’humour.
Difficile d’être sans cesse conditionné dans une société qui réduit les êtres à l’alternance entre des paradoxes sociaux et émotionnels. Le résultat mène à la tristesse et la mélancolie, car le stress provoque une libération continue de cortisol. Le cortisol peut avoir du bon avec modération, mais libéré en continu, il augmente les risques sur notre santé.
Le film dévoile très bien le fonctionnement entre le potentiel d’action, l’action et la récompense qui agit sur l’aire tegmentale ventrale appelée circuit de la récompense. Quand on agit bien, le cerveau libère de la dopamine, de la sérotonine et l’ocytocine, créant un état de bien-être et selon la quantité met en place un sentiment d’attachement voir de dépendance affective.
Dans l’esprit de Zelma
Le film présente un style d’animation à la fois soigné et touchant qui permet de transmettre une forte portée didactique. Les quatre environnements distincts du film sont représentés avec des esthétiques différentes, créant ainsi une variété visuelle captivante. Le cadre de vie de Zelma est dépeint à travers des décors artisanaux et des sculptures en papier mâché, ajoutant une dimension tactile et organique à l’univers du film. Les personnages, quant à eux, sont dessinés à la main avec des ombres esquissées, les distinguant des arrière-plans photographiques. Cette différence visuelle souligne le conflit entre les structures humaines imparfaites et la nature environnante, offrant une réflexion sur notre relation avec le monde qui nous entoure.
L’imagination de Zelma joue également un rôle important dans le film, et elle est représentée par des dessins en 2D avec des arrière-plans plats et colorés. Ces moments visuels contrastent avec le reste de l’esthétique du film, soulignant ainsi le pouvoir de l’imagination et de la créativité. Par le biais de cette dimension artistique, Zelma utilise son imagination pour appréhender et interagir avec son environnement. Ce style d’animation soigné et évocateur permet d’explorer des thèmes profonds de manière visuellement captivante, tout en offrant une dimension didactique, invitant le spectateur à réfléchir sur leur quotidien.
« De raconter non seulement une histoire pleine d’humour, de retournements surprenants et d’univers inattendus, mais aussi de les marquer avec l’idée que la biologie est au cœur de notre existence. Ce qui me fascine à propos des êtres humains, c’est à quel point nous sommes prêts à écarter la science lorsqu’elle menace d’exposer les fables qu’on se raconte à soi-même. » explique le metteur en scène en interview.

La révolte intérieure vs le droit des femmes :
La révolte intérieure de Zelma devenant de plus en plus forte, la pousse à rompre sa première relation. Mais à chaque fois, elle doit remettre en question les attentes de la société et à chercher sa propre voie. Mais il est difficile d’agir quand la société impose des règles et des stéréotypes. Pour être heureux, il faut apprendre à accepter cette rébellion intérieure comme une partie de son identité et à embrasser son individualité.
Un long combat où on doit retrouver son propre chemin, même si cela signifiait défier les normes sociales établies. Zelma va finalement trouver la liberté dans l’acceptation de sa propre révolte intérieure et doit se démarquer de ses attentes initiales. Il faut apprendre à suivre ses besoins et mettre de la distance, car les contes et les chansons ne disent pas toujours la vérité sur tout !
Mais que se passe-t-il quand cela ne fonctionne plus ? Pour le savoir, il vous suffit d’aller voir MY LOVE AFFAIR WITH MARRIAGE au cinéma le 7 juin prochain.
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7 juin 2023 en salle / 1h 48min / Animation, Romance
De Signe Baumane
Par Signe Baumane
Avec Dagmara Dominczyk, Matthew Modine, Michele Pawk