Ce titre évoque la tristesse et l’isolement. Un sentiment vécu personnellement lorsque Madam Bandit a quitté sa communauté. Ce titre est une chanson sur le bonheur qui nous appartient à nous même et qui ne dépend de personne.
Elle a grandi dans une communauté chrétienne américaine où l’on est marié dès son adolescence et à 22 ans, elle avait déjà deux enfants. Elle décide de mettre en place plusieurs albums qui ont eu un certain succès sous le nom de Mindy Gledhill. Elle avait réussi à obtenir des placements avec de grandes marques et des émissions de télévision. Même le cinéma lui ouvrait ses portes.
Avec ce nouveau projet et ce nouveau nom, elle cherche à aller vers une autre facette de son identité. Un projet à la fois de reconstruction et déconstruction. Nous avons beaucoup aimé ce titre et les deux autres déjà présents Punctured Lungs et Psychokiller.
On a apprécié la profondeur de la production cinématographique. Cette cover de Talking Heads est une sorte de permission personnelle que l’artiste se permet afin d’explorer son côté sombre. Une chose interdite dans le milieu religieux où elle a été élevée. Le clip est sombre et parle du quotidien affligeant où on doit sans cesse paraître : « Dans l’illustration de cette chanson, vous remarquerez que je peins des marques noires sur ma peau. Ces marques représentent le nombre de fois où j’ai été harcelée ou agressée sexuellement à l’adolescence. J’ai vécu dans une culture où je devais avoir un visage heureux et sourire malgré la douleur.». Le résultat donne un clip à la fois engagé et artistique !