Avec un sujet qui rappelle sans mal plusieurs classiques de l’épouvante, Parker Finn arrive à produire une version longue de son court format réalisé en 2020, Laura Hasn’t Slept. Il reprend la trame principale : les consultations d’une psychiatre avec un patient et arrive à l’étirer sans mal pour en faire un long métrage terrifiant.  

En explorant la thématique du traumatisme et de la peur, le réalisateur arrive à utiliser la psychanalyse et la psychologie sociale comme outil principal, laissant cependant l’occulte à l’entrée de son film.
Comme le disaient si bien les théoriciens du cinéma, l’étrange est le moment où quelque chose bascule. Ici, le réalisateur nous suggère cette frontière entre le réel et la folie par un panoramique sur un axe verticale de 180°. Une technique déjà vue dans la fameuse scène de Batman V Superman quand Bruce Wayne se retrouve confronté à sa plus grande peur.

Le casting met en avant Sosie Bacon que nous avons déjà vu dans 13 reasons why. Sa prestation est parfaite et sans fausse note ! Le réalisateur avait fait une longue recherche pour son actrice, voulant quelqu’un qui puisse attirer le regard du spectateur et également son attention : « Le public doit dès le départ ressentir une immense sympathie pour Rose, et Sosie présente sans conteste cette facilité d’adhésion. Elle apporte une dimension de gravité à son jeu qui correspond tout à fait à ce que nous recherchions.».

La force de ce film est d’utiliser les techniques ancestrales du cinéma, en utilisant le hors champs, le montage et aussi une bande son très soignée ! Il y a par ailleurs quelques effets spéciaux, mais seulement à la toute fin.

Le réalisateur voulait rendre hommage aux films de son enfance, ceux qui l’ont aidé à aimer le cinéma ! « Les effets visuels sont un outil formidable, mais j’ai grandi avec des films aux effets mécaniques et c’est l’une des principales raisons qui m’ont poussé à me lancer dans le cinéma », raconte-t-il.

Smile au cinéma le 28 septembre 2022.