Ce film pioche dans une véritable histoire qui a eu lieu en Pologne où un metteur en scène a décidé de travailler avec des détenus. Mais le jour de la représentation, ils ont pris la fuite.
Ce film met en avant un aspect social, la revanche sur la vie et le traitement de l’absurdité de l’existence.

Pourquoi attendre et pour quoi faire ? Ces détenus n’ont rien à faire, ils attendent leur sortie, ils attendent que le temps passe. Certains ont la chance de travailler pour oublier le temps et pour faire quelques euros leur permettant d’acheter des cigarettes. Le film souligne extrêmement bien l’aspect similaire entre la vie de ceux qui attendent Godot et ceux qui vivent en milieu carcéral. On attend, mais quoi ?
En quelque sorte ce traitement de l’absurde débouche vers un film social. Celui où l’on montre le visage des détenus, leur noirceur, leur faiblesse. Il y a une raison derrière chaque acte, chacun des détenus a un but dans cette nouvelle existence en huis-clos. Le film cherche en quelque sorte à changer le regard du spectateur sur la prison et sur ses habitants. Ils ne sont pas uniquement des condamnés, ils sont aussi des âmes vagabondes.
Le film cherche à prouver quelque chose, que cette quête du vrai par le théâtre ouvre la voie à la revanche sur la vie. Le caïd veut prouver quelque chose à la mère de son fils. Tandis que le metteur en scène raté veut réaliser un rêve de gloire par procuration et retrouver la lumière.
Même si la fin du film est prévisible, il se regarde avec plaisir. On retient son souffle et on ressort les larmes aux yeux.
2 réflexions sur “« Un triomphe » sur le regard des autres”