Une surprise en cet été, ce film de Ronan Le Page nous offre un bon moment cinématographique. Pio Marmai et Léa Drucker forment un duo intense, dans ces moments de tensions et de complicité. Mélodie Richard se démarque par son rôle excentrique. Un personnage intéressant, mais sous exploité. L’évolution du personnage de Franck (Pio Marmai) est intéressant, reflet de la société moderne où les désillusions sont nombreuses et où trouver sa voie est une chose difficile. Parfois entre deux transes et deux claques, nous pouvons trouver une illumination, mais elle n’est pas assurée à chacun.
Attention à partir de cette ligne spoilers
Peut-on être honnête et réussir? Une question qui ressort du visonnage de film est cette quête de l’accomplissement, du besoin d’être dans la société comme tout le monde, avoir un job, une mutuelle et un appartement. Chacun des personnages qui défilent dans ce musée des âmes perdues recherchent une nouvelle vie professionnelle, sauf les deux frères qui ont hérité du poste de leur père. Au-delà de ces deux personnages, chacun des protagonistes semblent chercher une solution à leur mal être. Progressivement les rôles s’insèrent dans les cases de la société. Derrière ces mouvements, il y a aussi des seconds rôles intéressants comme l’ex-tatoueusse adepte de Yoga et psychologie, la chanteuse amateure qui cherche à s’évader dans ses petites productions… chacun des personnages portent le symbole des différents profils qu’on pourrait trouver dans une vraie entreprise.
L’amour se cache derrière les apparences
Si l’amour rend aveugle, dans ce film, il se cache derrière les apparences. Après des disputes et une nuit torride Sybille et Franck vont peu à peu se lier, mais difficile de comprendre ce lien étrange et nouveau. L’un part et l’autre reste, comme un besoin de s’accrocher à la réalité et aux convictions, chacun part dans sa direction. Puis arrive la retrouvaille tant attendue par le spectateur. Oui ce film est simple, il ne cherche pas à développer une grande théorie, il se regarde avec le sourire et laisse un petit souvenir lointain quelques jours après la séance.
Une réflexion sur “Je promets d’être sage”