En 1998, la WB a diffusé une série fantastique intitulée Charmed, où trois soeurs découvrent qu’elles ont des pouvoirs occultes. Une série qui aurait pu paraitre ridicule, mais le résulta fut de de bonne qualité. Vingt ans plus tard, le WB est devenu le CW et les sœurs sont de retour dans un redémarrage qui se trouve au centre d’un diagramme de Venn entre 1998 et 2018. Il semble daté mais en même temps, suffisamment frais pour faire appel à la génération millénaire. Cela semble approprié puisque la nostalgie de la fin des années 90 revient dans le cycle des tendances.

Charmed ramène un sentiment familier de la télévision avec des séries teen-  faisant renaitre le même sentiment que vous aviez ressenti lorsque vous avez regardé la CW quand elle s’appelait encore la WB. Cela ressemblait beaucoup à la Felicity, à Buffy contre les vampires et à l’époque charmed originale. Cela n’apporte rien de novateur ou de révolutionnaire, mais ce n’est pas nécessaire. Plutôt que d’essayer de réinventer la roue, elle conserve les points centraux de l’original et ajoute des détails pour permettre aux téléspectateurs de savoir que la série parle beaucoup de la fraternité/seaurité et de la manière dont les femmes peuvent être «plus fortes ensemble» face à des obstacles oppressifs. On y ajoute des saveurs de notre temps, les préoccupations modernes, les végans, les LGBT… bref Charmed 2018 sera à l’image de son temps.

Le reboot CW de Charmed débutera le 14 octobre et célébrera également le 20e anniversaire de son prédécesseur avec un aperçu exclusif au Comic-Con de New York le 7 octobre, date exacte de la première édition du film créé en 1998. Il semble que les étoiles s’alignent pour que la série soit un grand accueil pour le retour du Pouvoir des Trois. Aussi amusant que ce redémarrage soit, il ne nous apporte rien de nouveau, à part l’incorporation d’un élément de «veille» pertinente et super progressive.

Charmed raconte l’histoire de deux sœurs qui découvrent qu’elles ont une sœur perdue depuis longtemps après le meurtre mystérieux de leur mère. Lorsqu’ils renouent avec elle, des choses étranges commencent à se produire. Maggie (Sarah Jeffery) découvre qu’elle a le pouvoir de lire dans les pensées; Mel (Melonie Diaz) découvre qu’elle peut figer le temps tout en prenant un café avec sa petite amie et que la sœur Macy (Madeleine Mantock) se rend compte qu’elle peut déplacer des choses avec son esprit. Les choses s’expliquent lorsque l’incomparable Harry Greenwood (Rupert Evans), qui se fait passer pour le nouveau directeur du département d’études féminines de leur école. Il s’avère que Harry est en fait un whitelighter, qui est un conseiller et un guide pour les sorcières – il a aussi des pouvoirs. Il les kidnappe pratiquement tous les trois, les attache à des chaises pour annoncer la nouvelle et expliquer ce qui se passe.

Le pilote consolide les sœurs dans des rôles spécifiques: Mel est celle qui fait preuve d’agressivité, Maggie est celle qui aime l’amusement, et Macy est la scientifique smarty pants. Des classiques et des clichés utiles pour une série, mais le redémarrage apporte certaines modifications, donc ce n’est pas si… fade. D’une part, ils sont tous des gens de couleur, Mel est le plus progressiste. Elle est ouvertement gay et le programme ne fait aucune pompe à son sujet. Sa sexualité est juste… normale. Quel concept, non? Elle est également très présente dans l’époque de Time’s Up et de #MeToo, protestant contre un prédateur sexuel et voulant renverser le patriarcat – et nous apprendrons plus tard que ses sœurs sont du même avis.

Si tu es fan de Charmed, ne manque pas la comic con Paris