Décès de Brigitte Bardot à 91 ans le 28 décembre 2025, actrice emblématique et défenseuse des animaux, dont la carrière et l’engagement ont profondément influencé la culture française et internationale.
Mort d’une icône incontestable
Brigitte Bardot s’est éteinte ce dimanche 28 décembre à l’âge de 91 ans. Avec elle disparaît la dernière silhouette vivante d’un mythe français. Plus qu’une actrice, elle fut une onde de choc esthétique et morale. B.B. a bouleversé les codes du cinéma et de la féminité, révélant une liberté que la société de son temps peinait à comprendre. De Et Dieu… créa la femme à Vie privée, de Saint-Tropez au Vercors, elle traversa les époques, inimitable et solaire. Loin des plateaux, elle s’était consacrée à la cause animale avec la même ferveur qui avait illuminé ses rôles. La France pleure aujourd’hui une figure universelle, intemporelle — la beauté, l’insolence et la fragilité réunies.

Direct-Actu.fr en deuil : cette actrice a marqué notre existence
La rédaction de Direct-Actu.fr s’incline avec émotion devant la disparition de Brigitte Bardot. Elle n’était pas seulement une star, elle était la lumière mouvante d’une époque où tout semblait possible. Chez nous, journalistes et cinéphiles, chacun garde un souvenir lié à son regard, à ses films, à cette façon unique d’occuper l’image. Bardot, c’était l’été du siècle éternel, la peau hâlée sous le soleil de Saint-Tropez, la jeunesse de nos parents et la nostalgie de notre propre liberté. Le féminisme avant l’heure et sans idéologie politique, mais le droit à la liberté.
Son charme avait ce pouvoir rare d’effacer le cynisme : une sincérité brute, une joie impétueuse, une mélancolie immédiate. On peut débattre de ses choix ou de ses mots, mais son empreinte dépasse tous les jugements. Comme le disait Cocteau, elle vivait “comme tout le monde, sans être comme personne”. Direct-Actu.fr perd aujourd’hui l’un de ses totems, celle dont la liberté d’allure inspira notre regard sur l’art et sur la vie.
Qui était B.B.
Née le 28 septembre 1934 à Paris, Brigitte Anne-Marie Bardot grandit dans une famille bourgeoise stricte où la danse classique lui apprit la grâce avant la rébellion. Sa découverte fut fulgurante : photos de mode, puis le cinéma qui la propulsa, à vingt ans, sur le devant de la scène mondiale. Roger Vadim lui offrit Et Dieu… créa la femme (1956) — le film qui fit exploser à la fois sa carrière et la morale d’après-guerre. Dès lors, l’Europe découvrit une actrice naturelle, une sensualité sans calcul, une voix douce qui semblait murmurer une révolution.
À travers plus de 45 films, elle travailla avec Clouzot, Godard, Malle ou Autant-Lara, incarnant la modernité et la contradiction. Elle pouvait être mutine ou tragique, ingénue ou femme fatale — toujours spontanée. En 1973, elle quitta les plateaux, dégoûtée par la célébrité qu’elle jugeait “inhumaine”. Ce retrait ouvrit le second acte de sa vie : celui du combat pour les animaux. En 1986, elle créa la Fondation Brigitte Bardot, devenue l’une des plus influentes organisations de défense animale d’Europe.
Bardot fut aussi chanteuse, muse de Gainsbourg, Marianne de la République, et sujet d’innombrables essais de Roland Barthes à Duras. Tout en elle nourrissait les artistes, fascinait les philosophes. Tragique et solaire, elle incarna une France libre, passionnée, contradictoire — une France qui, à travers elle, osa se regarder autrement.
La femme qui changea l’image de la Femme : entre émancipation et fantasme collectif

Brigitte Bardot n’a jamais seulement incarné la beauté : elle a incarné une idée. Dans un monde encore corseté par les convenances, elle osa s’appartenir. Son corps, sa carrière, ses amours — tout relevait d’un choix personnel. Elle n’était pas un objet de désir, mais un sujet d’admiration et de scandale, parce qu’elle refusa d’être docile. Au fond, Bardot fut la première célébrité moderne : consciente du mythe qu’elle créait tout en cherchant désespérément à s’en détacher.
Son influence dépasse le cinéma : elle redéfinit la place de la femme dans la société des années 1950 et 1960. En incarnant une sensualité assumée, elle libéra un imaginaire collectif longtemps confiné à la pudeur. Les intellectuels l’avaient compris : pour Barthes, Bardot n’était “pas licencieuse mais libérée”. Pour des générations entières, elle fut une Marianne de chair, libre de ses désirs comme de ses silences.
Mais derrière le mythe, il y eut la solitude, la tentative de suicide, les blessures de l’exposition. Cette fragilité ajoutait à sa force un supplément d’humanité. En quittant le cinéma, elle transforma cette énergie vitale en compassion universelle pour les animaux, prolongeant autrement sa quête de liberté.
Ainsi, Bardot demeure le miroir inversé du XXe siècle : une femme qui fit tomber les masques, dévoilant que la beauté n’est rien sans conscience, ni la gloire sans vérité. Son nom devient celui d’un archétype, à jamais inscrit entre rêve et révolte.
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Brigitte Bardot, point par point
La disparition de Brigitte Bardot a été annoncée ce dimanche 28 décembre par sa Fondation, via un communiqué transmis à l’AFP. Celui-ci confirme la mort de sa fondatrice et présidente à l’âge de 91 ans, sans en préciser ni le lieu ni l’heure. Le texte rappelle qu’elle avait choisi d’abandonner une carrière prestigieuse afin de se consacrer entièrement à la défense animale, affirmant à plusieurs reprises que « les animaux lui ont sauvé la vie ».
L’annonce a entraîné une couverture médiatique suivie minute par minute par de nombreux médias nationaux. Plusieurs personnalités politiques ont réagi, dont Michel Barnier, ancien Premier ministre, qui a sobrement déclaré : « Elle était Brigitte Bardot ». Les organisations de défense animale, parmi lesquelles la Ligue des animaux, ont également publié des hommages officiels, saluant un engagement « sans faille » et affirmant que son combat se poursuivra.
La presse rappelle que Brigitte Bardot a tourné plus de quarante films et qu’elle a mis fin à sa carrière d’actrice en 1973, après une prise de conscience liée notamment à une rencontre marquante avec une chèvre. Elle fut également chanteuse, et demeure une icône féminine des années 60. Elle a aussi incarné Marianne, symbole de la République française.
Figure mondiale et non seulement française, elle est décrite comme une personnalité légendaire et intemporelle, dont l’influence s’est exercée durablement sur la mode, la culture populaire et la représentation de la féminité. Les médias soulignent qu’elle s’est retirée très tôt de la vie publique et médiatique, incarnant le contraste saisissant entre la star planétaire et la militante recluse.
Personnalité parfois controversée, son héritage dépasse toutefois les polémiques. De nombreux dossiers spéciaux reviennent sur ses rôles majeurs, notamment Le Mépris, Et Dieu… créa la femme et La Vérité, et la présentent comme l’une des dernières grandes figures mythologiques du cinéma du XXᵉ siècle. Sa disparition est ainsi largement décrite comme la fin d’une époque du cinéma français.
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