Avec Alison Brie et Dave Franco, Together mêle horreur viscérale et introspection. Michael Shanks y explore la fusion amoureuse jusqu’à l’effacement de soi, signant un premier long-métrage intense, organique et déjà salué au Festival de Sundance 2025.

Together n’est pas un simple film d’horreur : c’est une plongée suffocante dans l’intimité du couple, où l’amour et la dépendance s’entrelacent jusqu’à la perte d’identité. Porté par le duo Alison Brie et Dave Franco, ce huis clos psychologique joue autant sur la tension émotionnelle que sur le frisson viscéral. Derrière la caméra, Michael Shanks signe un premier long-métrage audacieux, à la fois profondément personnel et techniquement maîtrisé, qui a séduit le public et les critiques lors de sa présentation à Sundance 2025.

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Une vision intime de l’horreur conjugale

Pour Michael Shanks, l’amour à deux n’est pas seulement un refuge, c’est aussi un terrain miné. Sa note d’intention en témoigne : il voit dans le couple une entité capable d’engloutir ses membres, d’effacer peu à peu leurs contours individuels. Les peurs liées à l’engagement, les tensions de la monogamie, les micro-ressentiments du quotidien… tout est amplifié jusqu’au paroxysme pour devenir matière à effroi. Il ne s’agit pas seulement d’effrayer par l’image, mais de révéler ce qui se cache derrière le masque de l’intimité.

Des retrouvailles sous haute tension

Dave Franco et Alison Brie, mariés à la ville, avaient déjà exploré le frisson ensemble dans The Rental. Cinq ans plus tard, Together leur impose une expérience radicale : rester physiquement attachés des heures durant, y compris hors caméra. Cette contrainte transforme leur jeu, ajoutant une intensité palpable à l’écran. Les marques laissées par les cordes et la fatigue deviennent partie intégrante de la performance, brouillant la frontière entre réalité et fiction.

Le pari d’un premier long-métrage

Réalisateur australien issu de l’univers YouTube, Michael Shanks n’arrive pas en terrain vierge. Il apporte son expertise du rythme court et du visuel percutant, mais transpose ces qualités dans un récit resserré et oppressant. Il signe lui-même le scénario, la mise en scène et les effets visuels, assumant une direction artisanale. Si Framestore a pris en charge certaines séquences majeures, l’essentiel reste façonné à la main : prothèses, mousse, animatronique… un choix qui confère au film une texture organique rare dans le cinéma d’horreur actuel.

Références et inspirations

Shanks revendique son admiration pour John Carpenter. L’un des moments forts de Together s’inspire directement d’un jump-scare culte de The Thing, jouant sur la tension du hors-champ pour provoquer une montée d’angoisse quasi insupportable. Mais au-delà des clins d’œil, le film s’ancre dans une matière intime : disputes réelles, peurs d’abandon et même l’obsession des réseaux sociaux s’invitent dans l’écriture, ancrant la métaphore corporelle dans une réalité émotionnelle authentique.

Une reconnaissance immédiate

Présenté au Festival de Sundance 2025, Together a rapidement retenu l’attention. Cette sélection prestigieuse valide la prise de risque d’un premier long-métrage qui ose conjuguer horreur viscérale et introspection psychologique. Une entrée en matière qui positionne Michael Shanks comme un nom à suivre de près, tant il semble déterminé à repousser les limites du genre.

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En mêlant terreur viscérale et exploration psychologique, Together dépasse les codes du film de genre pour devenir une expérience sensorielle et émotionnelle. Michael Shanks y signe un premier essai marquant, servi par un duo d’acteurs à la complicité palpable. Entre ses effets organiques, ses références assumées et sa charge émotionnelle brute, le film s’impose comme une œuvre à la fois dérangeante et fascinante, qui continue de hanter bien après le générique.

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