Comme un lundi, vous n’allez plus jamais voir les pigeons de la même manière !


Un film drôle, divertissant et didactique à la fois. On pensait déjà avoir tout vu des films de boucles temporelles, celle-là est encore plus dingue !

On saluera la citation du film de Harold Ramis, permettant de mettre en perspective ce même film dans un corpus de plusieurs autres films.
L’originalité est qu’on explique comment conscientiser une boucle à l’aide d’un élément précis, ici le pigeon qui se heurte à la fenêtre.

Un film puissant, car progressivement les différents personnages vont devoir revoir leur manière de voir le monde, tout comme dans Un jour sans fin, pour sortir de la boucle, il faut du changement, un apprentissage sur quelque chose de précis. Bien souvent, les protagonistes sont bloqués dans cette boucle tant qu’ils n’ont pas accepté quelque chose d’essentiel à leur réussite et leur épanouissement.

Le jeu des acteurs et des actrices est excellent, on aime les différentes initiatives que chacun vont prendre pour essayer de s’entraider. Tout comme dans le film de Harold Ramis, ils vont profiter de ce temps offert pour apprendre de nouvelles choses comme le dessin vectoriel et le design. Pour que les choses fonctionnent, il devient nécessaire d’aller au-delà de sa propre personne, aller dans l’épanouissement commun.

Comme un lundi ne révolutionne en rien le cinéma, mais apporte un bon moment de divertissement avec un casting efficace et des répliques bien écrites.

Autour du film & anecdotes

Le film est une comédie de bureau qui explore la vie stressante et répétitive des employés d’une petite agence de publicité au Japon. Mettant en scène des employés surchargés et enfermés dans une boucle temporelle répétitive, le film plonge dans les défis et les sacrifices de la vie professionnelle au Japon, tout en abordant des questions d’épanouissement personnel, d’individualisme versus collectif, et de rôle des femmes dans le monde du travail. Le film est né d’une idée originale au sein de l’entreprise CHOCOLATE Inc, s’est inspiré des expériences personnelles du réalisateur Ryo Takebayashi, et utilise un pigeon comme déclencheur symbolique de la boucle temporelle.

Origine du projet : L’idée originale du film est née d’une conversation interne au sein de l’entreprise CHOCOLATE Inc, où quelqu’un a suggéré que leur patron était coincé dans une boucle temporelle. Cette discussion a donné naissance à un court-métrage intitulé « Endless Boss », qui a ensuite été développé en long métrage.

L’influence du quotidien : Le réalisateur Ryo Takebayashi s’est inspiré de ses propres expériences et ses sentiments lorsqu’il travaillait dans l’industrie commerciale. Il voulait explorer la question de ce qui est vraiment important dans la vie, surtout lorsque celle-ci est largement conditionnée par le travail.

Le choix du déclencheur : Dans le film, c’est un pigeon qui percute la fenêtre à chaque début de semaine qui marque le début de la boucle temporelle. Ce choix a été fait pour symboliser la rupture entre l’espace de travail et le monde extérieur, et pour créer un mouvement marquant qui surprend brusquement tout le monde. Il crée un moment saisissant qui surprend les personnages, accentuant ainsi l’impact de la boucle temporelle sur leur quotidien. Ce déclencheur inattendu renforce l’aliénation ressentie par les employés, mettant en évidence la dissonance entre leur vie professionnelle intense et la réalité extérieure.

Le choix de l’actrice : Wan Marui occupe un rôle central celui de Akemi Yoshikawa, jouant un personnage qui fait le lien entre les différents membres de l’équipe et guide l’évolution du récit. Le choix de cette actrice n’est pas anodin. Ayant déjà collaboré avec elle dans une production théâtrale précédente, le réalisateur Ryo Takebayashi avait remarqué sa capacité unique à saisir l’essence de chaque personnage de manière naturelle. Wan Marui possède un charme espiègle qui est essentiel pour ce rôle, et son interprétation apporte une dimension magnétique au personnage principal. Elle incarne parfaitement le mélange d’incisivité et d’antipathie recherché pour le personnage, ce qui contribue grandement à la profondeur et à l’authenticité du film.

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Note : 5 sur 5.

8 mai 2024 en salle | 1h 23min | Comédie
De Ryo Takebayashi
Avec Makita Sports, Wan Marui
Titre original Mondays