L’affaire Jean-Yves Morel est une affaire criminelle qui a secoué la France. Jean-Yves Morel, un technicien de laboratoire en Normandie, a commis deux meurtres. Le premier, le 5 avril 1996, a vu la disparition de Marylène Roussey, une lycéenne de 17 ans. Son père a tardé à signaler sa disparition, pensant initialement à une fugue. Marylène avait été vue pour la dernière fois chez sa sœur, Nadine. Un mot laissé sur la table suggérait une disparition volontaire, mais cela n’a pas dissipé les soupçons. Huit mois plus tard, l’enquête a été classée sans la moindre trace de Marylène.

En juin 1997, Élizabeth Griffin, une étudiante en chimie, a disparu à son tour. Son véhicule a été retrouvé ouvert avec son sac à main à l’intérieur, alimentant l’inquiétude des enquêteurs. Les deux jeunes filles avaient un lien avec Jean-Yves Morel : Marylène était sa belle-sœur, et Élizabeth avait effectué un stage dans l’entreprise où il travaillait.

Jean-Yves Morel semblait être un homme ordinaire, marié et père de famille, travaillant comme aide-chimiste chez Bayer. Cependant, derrière cette façade se cachait un meurtrier et adepte de la pornographie. Son comportement manipulateur et son obsession pour la victimisation ont compliqué son profil psychologique. Des avocats ont tenté de justifier ses actes en invoquant une enfance marquée par la violence de son père.

Une enquête a été lancée après la disparition des deux jeunes filles, mais les premiers éléments ne permettaient pas d’arrêter Jean-Yves Morel. Ce dernier a même tenté de dérouter les enquêteurs en faisant de fausses déclarations. L’enquête a pris un tournant lorsque des voisins ont évoqué des travaux suspects dans son jardin, ce qui a finalement mené à la découverte des corps enterrés.

En avril, après sept mois d’investigations, des gendarmes ont découvert les corps des deux victimes dans le jardin de Jean-Yves Morel. Celui-ci a été placé en détention, où il a finalement avoué après une tentative de suicide.

Lors du procès en février 2000, Jean-Yves Morel a été condamné à la prison à perpétuité pour les viols et les meurtres des deux jeunes femmes. Le témoignage de sa femme, Nadine, a souligné sa trahison et manipulation. Plus récemment, en été 2022, Morel a été libéré sous contrôle judiciaire, mais il lui est interdit de retourner dans la région de Rouen, où les crimes ont eu lieu.

L’affaire Jean-Yves Morel a inspiré plusieurs films et livres explorant les sombres détails de ces meurtres. Des œuvres comme « L’homme aux deux visages » et « La maison de l’horreur » ont été adaptées pour la télévision, plongeant les spectateurs dans l’horreur de ces crimes et les aspects psychologiques du tueur. Les livres tels que « Un homme froid et solitaire » et « Monsieur Tout-le-Monde enterrait ses victimes dans le jardin » dévoilent les facettes cachées de Jean-Yves Morel, mettant en lumière son apparence normale et son double visage meurtrier. Ces créations offrent une plongée immersive dans l’énigme criminelle et soulèvent des questions sur la nature humaine et la capacité de dissimulation.