Houria, Lyna Khoudri confirme son statut d’espoir féminin.

Houria, un film à voir, à savourer avec attention. Lyna Khoudri et Amira Hilda Douaouda y sont prodigieuses !

Un vrai film chargé d’émotions porté par son actrice Lyna Khoudri, qui confirme son statut d’espoir féminin.
Montrant les blessures du corps des danseuses, marqué par l’intensité du travail acharné. Houria peut déstabiliser par sa violence et ses différents propos qui s’affrontent durant ce marathon.

Politique, non-révolution sociale, les thèmes sont vastes et riches. On est choqué par ces graciés qui peuvent agir en toute impunité, la justice est biaisée et semble ne répondre qu’à une seule chose : ne pas faire de vague.Houria (Lyna Khudri) veut résister, elle ne veut pas partir, car elle n’a rien fait ! Elle espère encore que quelque chose de bon peut arriver.

Des rêves pleins la tête dans un monde dans lequel rien n’a changé pour les femmes.
Les militantes cessent leur combat, les femmes se soumettent, mais fuir n’est pas la solution.
Des passions vives, des envies de liberté raisonnées par ces séquences de silence. L’héroïne muette apporte un écho troublant dans un film multilingue.

Houria va retrouver un sens à sa vie en utilisant la danse dans la reconstruction et sublimation des corps blessés… Si elle ne peut plus crier ni parler, la danse va être son langage !

Ici, démuni de la communication verbale, l’héroïne utilisera le langage de la danse pour partager avec ses consœurs une expérience unique. En effet, bien souvent on a tendance à penser qu’une personne ayant perdu quelque chose ou étant démuni d’une chose ne peut pas être capable de donner. Ici, dans cette quête de la reconstruction, ces sœurs vont, elles aussi, se donner à leur maximum pour danser et faire quelque chose que personne ne pensait être possible. Elles vont ressouder les liens entre elles et vivre une expérience unique. Une communion des sens prouvant que le handicape ne retire en rien le talent et la valeur des êtres.

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