Le parfum vert, un pastiche Hitchcockien efficace.


Filmé et construit comme un véritable hommage à l’époque Hitchcockienne et les albums de Tintin, Le parfum vert est le film à voir !

Nicolas Pariser propose un film faisant un hommage au cinéma d’Hitchcock, à Tintin, mais aussi à la bande dessinée. On a l’héroïne incarnée par Sandrine Kiberlain, la boutique de BD, le collectionneur et sa vaste collection de bd.
Le réalisateur va par ailleurs s’amuser avec le spectateur, comme lorsque l’on voit en vitrine la couverture du livre «C’est là que mes ennuis commencèrent ». Ce qui est ironique au vu de la situation du héros. Mais ce souci du détail est à souligner tout au long du film.

La première demi-heure va balader le spectateur dans l’incertitude. Il y a un véritable attrait pour le classique : la Comédie Française, l’idée que c’était mieux avant. Cette première demi-heure use des codes des vieux films comme ceux d’Hitchcock ou de Truffaut.

Le début du film adopte également les codes du film noir, la scène de l’escalier devenu un véritable lieu commun dans le monde de cinéphile permet de montrer des choses, mais également créer une ambiance propre. Le cadrage, l’ambiance, la lumière et la colorimétrie, tout y est pour renforcer l’ambiguïté temporelle qui va disparaitre lorsque l’on verra des téléphones portables.

L’idée de ce film est venue en relisant pour une énième fois Tintin :
«Ils ont pour particularité d’avoir une veine comique avec un fond politique, voire géopolitique, qui se nourrit de l’actualité de ces années-là. Surtout, en relisant Le Sceptre d’Ottokar (1939), j’ai beaucoup pensé à Une femme disparaît (1938, Alfred Hitchcock).», explique Nicolas en interview.

Si le titre du film rappelle ceux de Tintin ou ceux des romans noirs. On peut souligner également la volonté de mettre en avant des personnages de confession juive, comme pour corriger un impair qui a longtemps entaché la littérature. Certes, ils existaient, mais de manière caricaturée dans l’univers d’Hergé et totalement absent dans les films d’Alfred !
On sent que ces deux mastodontes de la Pop Culture étaient un vrai point de départ au film Le parfum vert, mais peu à peu le film va s’en détacher pour prendre son propre chemin.

Le héros incarné par Vincent Lacoste représente le parfait personnage de cette époque : un innocent devant partir en cavale pour prouver qu’il n’est pas responsable d’un meurtre ou d’un crime. Habituellement, cette cavale représente 90% du temps du récit. À notre grande surprise et tant mieux, cette cavale ne représente que 60% du récit ! Nicolas arrive à faire une proposition intéressante et moderne d’un genre classique du cinéma !

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21 décembre 2022 en salle / 1h 41min / ComédiePolicier
Ecrit et réalisé par Nicolas Pariser
Avec Sandrine KiberlainVincent LacosteRüdiger Vogler

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