La proie d’une ombre, un joli moment de cinéma


À l’occasion de sa présentation et de sa participation festival du Film Américain de Deauville. Découvrez l’atmosphère angoissante mise en scène par David Bruckner (THE RITUAL) pour son nouveau thriller fantastique LA PROIE D’UNE OMBRE (« The Night House » en version originale) à travers un premier extrait et notre chronique.

Perdue et seule au milieu de nulle part, Beth vit dans les cartons et les souvenirs. Elle vient tout juste de perdre brutalement son mari. Commence peu à peu une descente aux enfers. Contre l’avis de ses amis, Beth commence à fouiller dans les affaires de son mari, en quête de réponses. Elle va découvrir des secrets aussi étranges qu’inquiétants et un mystère qu’elle va, malgré les risques, tenter d’élucider…

Le réalisateur David Bruckner confie : « Le film est à la fois une histoire de fantômes aux accents de romance gothique et le portrait d’un mariage profondément perturbé. C’est un récit plein de mystère, d’angoisse, de déchirement et de révélations.

Nous avons été surpris par la qualité de la photographie, le montage et la production sonore du film.

Un film d’horreur doit avant tout miser sur le hors champs, ici le réalisateur va ajouter notre aptitude naturelle à chercher des formes familières dans notre environnement. On appelle cela la Paréidolie. C’est un moyen de défense de la part de notre cerveau qui va rapidement assimiler dans son environnement tout élément potentiellement dangereux.
Le réalisateur en joue et va pousser la chose au point où le spectateur va chercher dans chaque image les éléments pouvant être anormaux. Un film qui rend actif ses spectateurs dans le processus d’attente et de recherche est audacieux. En général, nous avons tendance à être passifs face à la peur, même si le but de ces films est principalement la quête du frisson.

On a apprécié les différentes pistes d’analyse : magie, paranormal, religion et bien d’autres encore comme la psychologie. Un peu comme une liberté pour libérer le spectateur du choix entre plusieurs écoles. Ce qui veut dire que l’on s’éloigne du dilemme sémantique habituel entre la raison, le paranormal ou la science. La science a besoin de magie pour fonctionner, le paranormal est la frontière entre le normal et l’anormal.

Ici, les différents personnages se battent contre une entité, qui peut être un fantôme ou simplement le fruit de l’inconscient. Chacun peut espérer garder une trace de ses proches, parfois le processus de deuil implique un long chemin de détachement ; l’autre n’est plus, mais nous essayons de garder sa présence à travers diverses méthodes contreproductives. L’héroïne s’accroche et espère que son mari est encore présent, elle qui ne croyait en rien en la vie après la mort.


Rebecca Hall (GODZILLA Vs KONG, VICKY CRISTINA BARCELONA) campe de façon magistrale le personnage de Beth dont les repères vont peu à peu s’effondrer, entourée de Sarah Goldberg (THE REPORT, la série « Barry »), Evan Jonigkeit (X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, THE EMPTY MAN), Stacy Martin (TOUT L’ARGENT DU MONDE, la série « Le serpent ») et Vondie Curtis Hall (ROMEO + JULIETTE, la série « Daredevil »)

Présenté avec succès lors du festival du film de Sundance 2020LA PROIE D’UNE OMBRE a pour scénaristes Ben Collins et Luke Piotrowski et pour producteurs David S. GoyerKeith Levine et John Zois.

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