Ce qui frappe en premier quand on écoute ce titre, ce sont ces voix, ces univers qui s’entrechoquent comme la pluie sur la surface d’une vitre. Chaque élément est arrangé, chaque note a sa finalité et on est comme entraîné dans une transe. 

Après la transe, arrive comme une renaissance, une universalité. Les langues se mêlent, le français éclot, l’anglais berce l’ensemble.

Le clip est un mini film avec un aspect très contemplatif. Nous avons une femme qui regarde derrière une vitre la vie, la vraie vie. Des gens marchent, des gens vivent un métro boulot dodo. On a une forme d’existentialiste et d’absurde dans cette vidéo. L’action nécessaire est là pour donner un sens à une vie cyclique. Durant cette crise mondiale (économique, sanitaire), ce titre trouve vraiment un sens, nous sommes dans une société à bout de souffle, chaque jour se ressemble et nous avons l’impression que chaque jour la pluie revient

Cette question existentialiste est celle de Johnathan Christian qui de retour d’un voyage en Europe voit sa vie basculer, le Monde changer. La mort de son père, le confinement, la crise sanitaire et toutes ces choses, «J’ai commencé à penser: qui suis-je si je n’interagis pas avec d’autres personnes? Qui suis-je sans mes enfants, mes amis, ma femme, mes collègues? Nous avons tous eu notre enfer personnel.». Cet enfer personnel est un peu comme l’enfer décrit par Jean Paul Sartre dans Huis-Clos, si «l’enfer, c’est les autres», le vrai enfer c’est nous-même ne pouvant jamais trouver l’harmonie avec l’autre.

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