C’est dans une villa qu’un duo de deux amis d’enfance se retrouvent et décide de co-habiter pour oublier leurs ex-femmes. Arrive alors d’autres divorcés qui sont plus abimés les uns que les autres. Ainsi né Divorce Club! Un lieu où tout est autorisé et où l’alcool coule à flot.

Côté humour, l’écriture est bonne, nous passons un très bon moment et il n’y a rien à dire. On comprend vraiment le travail long et tortueux que Michaël Youn avoue avoir fait. Une période de 7 années de gestation pour écrire son nouveau film. Un nouveau film drôle où le public a ce qu’il attend et parfois un peu plus.

On a souvent des creux dans les comédies qui rendent lourds  les comédies, mais ici, le réalisateur a trouvé un moyen de créer suffisamment de sympathie émotionnelle avec le spectateur que les moments de creux sonnent justes. Nous n’avons pas des scènes gratuites, elles contribuent toutes à l’émergence d’un récit qui se tient.

Nous comprenons mieux pourquoi Michaël dit avoir muri, avoir enfin compris comment écrire ce qu’il veut écrire. Il aura fallu tout de même 7 années d’absence en tant que réalisateur, pour qu’il fasse son grand retour. Après le succès Vive la France, il s’exprime sur sa façon de se chercher artistiquement. Il dit avoir mis beaucoup de temps pour se trouver. «quand on se cherche, on délivre moins vite. Ce qui a été mon cas. Et puis vous savez, faire un film, c’est énormément de travail, outre trouver l’idée qui fait l’unanimité, il faut se battre pour convaincre les financiers, parvenir au meilleur scénario, fabriquer le film et derrière diriger la post-production, assurer la promo… tout ça mis bout-à-bout, ça fait quand même des projets qui s’étalent sur 2 ou 3 ans.»

Comme c’est souvent le cas, le présent et l’intime influence les créatifs, Divorce Club est son Amour dure 3 ans un film qui s’inspire directement des espoirs anéanti de son créateur. Le film répond à un besoin du distributeur SND d’avoir un film sur le divorce et aussi l’idée de Michaël Youn qui sortant d’une rupture avait des choses à raconter. «J’ai contacté mes auteurs préférés, les Matt Alexander, et nous avons écrit le scénario d’une traite. Je crois au fond que j’avais envie de sortir par le rire de ma pathétique histoire sentimentale personnelle. C’est par l’humour que j’ai essayé de refermer cet épisode intime.»