Kazu c’est de l’électro, de l’indie pop et un univers singulier. On est emporté entre deux mondes.
Kazu Makino célèbre la sortie de son premier album solo tant attendu, Adult Baby. L’album s’ouvre avec Salty. Dans ce titre, il y a un côté Nouvelle Vague, cette ambiance composite où les sons s’entremêlent. Tout l’album se construit ainsi, entre plusieurs sons, plusieurs pistes qui cumulent des éléments qui peuvent sembler libres et disparate, mais le travail de l’artiste créer une cohérence.
Ce travail sur le son, ressemble un peu à son histoire. L’histoire de Kazu commence à Kyoto, au Japon, où elle naît d’un jeune couple non marié. Aucun de ses parents ne parvient à se rappeler l’hôpital, la date ou les circonstances particulières de sa naissance.
Si dans sa musique il y a beaucoup d’éléments et si pour l’apprécier, nous devons nous laisser submerger, c’est peut-être la singularité de Kazu, qui quand elle était jeune avait une capacité aiguë de concentration. Ses parents ont alors cherché à utiliser cette capacité et l’aider à se lâcher, ils la dirigent vers des études de musique.
Kazu se réalise dans la musique et la musique lui ouvre un nouveau monde mystérieux. Lors de son premier récital de piano, elle se perd parmi les notes et ne réussissant plus à se retrouver, au lieu de terminer le morceau, elle continue à le répéter des dizaines de fois, de plus en plus vite, jusqu’à ce que son professeur, contrarié et en sueur, s’assoit à côté d’elle et termine le morceau.
Quelques années plus tard elle rencontre un homme qui lui propose de partir avec lui. Cet homme n’est autre que le musicien, peintre et acteur John Lurie. Sous son aile, Kazu observe discrètement le monde de la célébrité, de l’argent, de la mode, de l’art et de l’underground. Peu de temps après, elle cesse de rester silencieuse: elle apprend l’anglais et elle commence à construire les sons grâce auxquels elle s’est fait connaître.
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