The Boy la suite…


Ignorant l’histoire terrifiante de Heelshire Mansion, une jeune famille s’installe dans une maison d’hôtes sur le domaine où leur jeune fils se fait bientôt un nouvel ami troublant, une poupée étrangement réaliste qu’il appelle Brahms.

BRAHMS: The Boy 2Brahms, la poupée meurtrière au visage angélique, n’est pas encore une icône d’horreur comparable à Freddy, Jason ou même cette indécente Annabelle. Mais Brahms: The Boy II fait une tentative à moitié vaillante et à moitié erronée de continuer l’héritage de The Boy, un succès mineur d’il y a quatre ans, qui implique de déconstruire  le premier film qui malgré tout avait une intrigue assez intéressante. The Boy II peut-il vraiment rejouer le même tour à une nouvelle famille et peut-il encore faire sursauter le public?

La suite du film The Boy nous plonge dans un nouveau récit assez différent du précédent. Une part de fantastique s’est introduite venant balayer les explications rationnelles du film précédent. Pour ceux qui n’ont pas vu le premier film, on vous invite à le voir avant de regarder ce second chapitre.

Évidemment dans ce genre de film regarder tous les films précédents n’est pas une obligation en soi, d’ailleurs le réalisateur a décidé de reprendre un certain nombre des éléments importants et de les remixer afin de rendre plausible la suite. La déception dans ce nouveau chapitre réside dans le fait de vouloir réintroduire le surnaturel dans la balance alors que le premier venait au contraire rendre rationnelle l’histoire en donnant une explication logique aux différentes choses surnaturelles du film… On joue sur deux jeux de cartes différents l’un pose la question du rationnel face à la force de l’esprit, tandis que l’autre joue sur la folie et le fantastique.

Ce second film va reprendre les éléments clés du premier pour après les déconstruire et jouer sur l’ambiguïté entre l’État choc post-traumatique de la mère, la suspicion de troubles psychotiques du fils et l’hypothèse d’une entité qui hanterait les lieux.
Mais jusqu’à la fin le doute demeure, en effet, car même si l’enfant va continuer ce petit jeu, rien ne nous dit qu’il n’est pas lui-même en train de sombrer dans une forme de schizophrénie avec des tendances sadiques ou si au contraire il ne serait pas possédé par le fantôme? A contrario il se peut tout simplement qu’il est un psychopathe en devenir qui se pense être contrôlé par un fantôme.

BRAHMS: The Boy II

Dans cette suite le William Brent Bell essaie d’intégrer cette question dans la tension narrative. Brahms a un début houleux, où la vie familiale idyllique de Liza (Katie Holmes), Sean (Owain Yeoman) et de leur jeune fils Jude (Christopher Convery) est brisée par une intrusion et une tentative de cambriolage raté de leur domicile. Cinq mois plus tard, le traumatisme a rendu Jude muet et fait lui ainsi que sa mère font des cauchemars perpétuels. Sean suggère un voyage prolongé dans une maison de campagne pour ce «nouveau départ». Ils se retrouvent dans un lieu un peu éloigné et tente de retrouver un semblant de calme…. En fait, il y a une maison d’hôtes vide juste à travers les bois au-delà du manoir où Brahms vivait. (Les fans de The Boy qui ne se souviennent pas si cette maison d’hôtes constitue un retcon de la géographie du premier film ne seront pas seuls.)

Jude se retrouve appelé vers la tombe peu profonde où Brahms a été enterré (avec sa vaste garde-robe sur mesure), et une fois remis sur pieds, les deux se nouent rapidement d’une une amitié rapide. Liza, qui nettoie et habille la poupée avec une tendresse surprenante, soutient d’abord l’attachement de son fils, tout comme Sean. Cela leur semble thérapeutique, du moins jusqu’à ce que Liza commence à remarquer les indices obligatoires que quelque chose ne va pas: des animaux en peluche mutilés, des dessins inquiétants, des chiens qui grognent. Les deux parents sont également troublés par la présence de Joseph (Ralph Ineson), un gardien qui regarde la vieille poupée avec méfiance et semble perpétuellement sur le point de dire à la famille de courir loin, très loin de cet endroit maudit.

BRAHMS: The Boy 2

William Bell dirige l’action proprement et efficacement; il a parcouru du chemin depuis qu’il a tourné The Devil Inside en 2012. En fin de compte, ce nouveau film est paralysé par son désir de colorer dans les lignes, il est paralysé par son envie de faire de cette histoire une franchise avec plusieurs suites. Nous avons progressivement des pistes qui sont données puis reprises puis anéanties par des explications. Il y a même une tentative d’ historicité sur cette poupée fantasmagorique, et cela dure pendant une grande partie du film. Puis nous sommes noyés dans des explications diverses pour décrire les causes et les origines de ce mal qui poursuit les habitants de cette maison et les différents propriétaires de la poupée.  Toutes ces tentatives vont inévitablement conduire à une question à choix multiples mais  la meilleure réponse a déjà été barrée par le premier film. William et le scénariste Stacey Menear parviennent à concocter un final assez fou pour rivaliser avec la fin du tout premier film, faisant avancer l’histoire dans une direction différente. Le Boy II aurait finalement pu devenir plus étrange, plus loin et plus rapide (même avec 86 minutes ). Pourtant, il y a encore quelque chose d’étrangement prometteur dans cette série en cours. Avec un peu plus d’ingéniosité et quelques virages à gauche, ce jerk miniature chéri pourrait bientôt rivaliser avec les slashers les plus célèbres.

Au cinéma le 26 Février 2020

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