Le Mystère Henri Pick est une adaptation du livre du même nom de David Foenkinos (La Délicatesse, Les Souvenirs et Je vais mieux). Rémi Bezançon dit avoir choisi ce roman pour son côté hybride mêlant le genre du roman d’enquête et le monde littéraire, un défi pour ce réalisateur souhaitant changer d’univers après avoir livré des longs métrages introspectifs. Toujours aux côtés de Vanessa Portal, co-scénariste régulière de ses films, le réalisateur a choisi de se concentrer sur le personnage du critique littéraire Jean-Michel Rouche, une différence par rapport au roman qui est une oeuvre chorale : « Dans le livre, il n’apparaît qu’à la moitié du récit. On a voulu en faire le personnage principal et que ce soit lui qui mène l’enquête. C’est une variation de la même histoire, un autre point de vue ».
Un film sur un homme sceptique, une idée très Bourdieu où les classes sociales sont immuables et un pizzaiolo ne peut donc pas écrire un chef d’oeuvre. L’enquêteur ne peut pas comprendre qu’un homme si simple homme de la rue puisse écrire un livre, sans avoir lui-même lu des classiques, sans avoir parcouru des oeuvres. Ce héros ne peut croire en ces génies inconnus, ces artistes incompris. Nous sommes loin de l’expression de Antoine de Saint -Exupéry qui évoque l’idée que dans le métro il y a des centaines de « des Mozarts assassinés »
Un casting réussit : Alice Isaaz toujours aussi rayonnante
Alice Isaaz est de nouveau sur nos grands écran, après l’incroyable Mademoiselle de Joncquières, elle revient dans un second rôle à l’écran sous les traits d’une jeune éditrice en quête de réussite.
Une réflexion sur “Le Mystère Henri Pick”