« un spectacle sur la dernière guerre mondiale ? Quelle idée ! N’en a t- on pas assez de toute l’horreur de cette période trouble, ne voulons nous pas penser à autre chose ? »
Voilà la réaction que beaucoup de personnes ont eue par rapport au thème de cette nouvelle comédie musicale, dont les avants- premières ont eu lieu les 29 et 30 juin 2011 au théâtre du Gymnase. Cette attitude semble tout à fait justifier, puisqu’actuellement les médias nous font découvrir des images tristement marquantes d’archives inconnues du grand public jusqu’alors.
Plus jamais
Mais en y réfléchissant, comme le dis si bien l’entête de l’affiche du spectacle « Oublier, c’est accepter que cela puisse recommencer ». Cela ne veut pas dire, bien sur, qu’il est nécessaire de s’enfermer dans le passé mais qu’évoquer cette époque sur scène, au sein d’une fiction musicale, en plus d’être une démonstration et un exercice culturel enrichissant, cela contribue également à notre devoir de mémoires.
1939, comédie musicale imaginé et écrite par Stéphane Métro et Christophe Borie, retraçant le quotidien d’un village normand subissant l’occupation nazi. En réalité dans ce spectacle il n’est pas questions d’une seule histoire mais de plusieurs intrigues entremêlées : amours, amitiés, trahisons, espoirs… Pierre-Yves Duschene – directeur de l’académie internationale de comédie musicale décrit ce spectacle comme un tissus « d’histoires extraordinaires qui arrivent à des gens ordinaires». Et, lors des représentations, le public se sent propulsé dans cet autre univers, submerger par toutes les émotions véhiculées par les chansons et a l’impression de faire lui aussi partie de ce village, notamment grâce à la présence à certains moments d’acteurs parmi le public. Si l’atmosphère est parfois tragique c’est toujours avec poésie, sans provoquer d’effet de lourdeur, et cela n’empêche pas les moments attendrissants comme les chansons de la petite Lili, interprétées en alternance par Charlie Loiselier et Victoria Brandao. Nombreux sont les spectateurs qui versent quelques larmes et, au moment du final, le public est debout : c’est un triomphe.
Lara Fabian, marraine de l’Aicom
La présence très remarquée de Lara Fabian sur scène, bien qu’assez minime afin de ne pas faire de l’ombre aux artistes de la troupe, a fait acquérir une certaine notoriété au spectacle, fruit d’un an de travail pour les élèves de l’Aicom dont la célèbre chanteuse est la marraine. Cette nouvelle création est tout à fait à la hauteur de nos espérances. On attend alors avec impatience les prochaines représentations des ces élèves passionnément impliqués dans cet art si riche et complet de la comédie musicale.