Demon Slayer : Infinity Castle pulvérise les records mondiaux, confirmant l’anime comme un phénomène cinématographique. Du Japon aux États-Unis, en passant par l’Inde, le film impressionne par son succès historique, son animation vertigineuse et ses confrontations épiques.
Porté par l’attente des fans et la puissance de la franchise, Demon Slayer : Infinity Castle pulvérise les records à travers le globe, imposant l’anime comme un phénomène cinématographique planétaire. Des États-Unis à l’Inde en passant par le Japon, ce nouvel opus marque une étape décisive pour la reconnaissance de l’animation japonaise sur la scène internationale.

Un démarrage historique au Japon
Le phénomène commence au Japon, premier marché du film, où Infinity Castle connaît un lancement sans précédent. Dès le premier jour, le film engrange ¥1,64 milliard (plus de 11 millions de dollars) et attire 1,15 million de spectateurs, établissant un record absolu pour une première séance dans l’archipel. La dynamique ne faiblit pas : le week-end d’ouverture culmine à plus de ¥5,5 milliards (37,42 millions de dollars) pour près de 4 millions d’entrées. Au bout de huit jours, le cap des 10 milliards de yens (environ 71 millions de dollars) est franchi, faisant d’Infinity Castle le film le plus rapide à atteindre ce chiffre dans l’histoire du cinéma japonais, devant même Mugen Train, son prédécesseur légendaire. Plusieurs semaines après, l’opus frôle les 214 millions de dollars sur l’archipel et se hisse sur le podium des plus gros succès du box-office japonais, juste derrière les titres du studio Ghibli et les précédents opus Demon Slayer.
Records pulvérisés sur le marché américain
L’onde de choc gagne rapidement les États-Unis, où le film est distribué par Crunchyroll (Sony) et conquiert un public bien au-delà du cercle des initiés. Vendredi de sa sortie, Infinity Castle réalise un score spectaculaire de 33 millions de dollars, incluant 11,4 millions issus des avant-premières, ce qui en fait le meilleur démarrage historique pour un anime sur le territoire. Il surclasse ainsi de très loin Dragon Ball Super: Super Hero (10,9 millions en 2022) et Poké mon: The First Movie (31 millions en 1998 sur tout le week-end). Les projections tablent sur un week-end d’ouverture compris entre 56 et 70 millions de dollars, rivalisant avec les plus grosses franchises Sony de ces dernières années et dépassant très largement les attentes du secteur. Le film bénéficie aussi d’une distribution Imax, boostant sa fréquentation et générant des scores records sur ce circuit.
Un triomphe mondial et une explosion en Inde et Asie du Sud
L’impact de Demon Slayer s’étend largement à l’international. Le cumul mondial dépasse déjà les 279 millions de dollars, fort du succès continu au Japon et de l’ouverture fracassante en Amérique du Nord. Mais c’est en Inde qu’on observe l’une des percées majeures : Infinity Castle, distribué sur 1 700 écrans et en cinq langues, y réalise 13 crores de roupies (environ 1,6 million de dollars) dès la première journée — un exploit qui en fait le plus grand succès pour un film d’animation japonais sur le sous-continent. L’engouement y dépasse celui de blockbusters hollywoodiens ou bollywoodiens sortis simultanément, signe d’une mutation profonde du marché local et de l’ouverture croissante du public indien à l’anime. Un phénomène similaire est constaté en Asie du Sud-Est, où le film enchaîne les séances à guichets fermés et suscite la même ferveur communautaire qu’au Japon.

Un impact culturel et critique inédit
Au-delà de l’aspect purement chiffré, Infinity Castle s’impose comme un événement culturel majeur. Sa sortie en simultané en version originale sous-titrée et en version doublée, y compris hors Japon, amplifie le ressenti d’événement mondial partagé. Les chiffres sur les réseaux sociaux et l’effervescence des communautés d’aficionados témoignent de la capacité de la franchise à fédérer bien au-delà des fans historiques du manga. La presse spécialisée comme le grand public saluent la qualité technique du film, sa mise en scène époustouflante signée Haruo Sotozaki et son écriture fidèle à l’œuvre de Koyoharu Gotouge. La trilogie finale se veut d’ores et déjà un jalon de l’histoire de l’animation, s’appuyant sur une note de 96% sur Rotten Tomatoes et un CinemaScore de A, des scores rares qui traduisent une adhésion quasi unanime.
L’avenir de la franchise Demon Slayer et du cinéma d’animation
Ce triomphe mondial marque ainsi une nouvelle ère pour l’animation japonaise, jouissant désormais d’une reconnaissance critique et commerciale sans précédent sur plusieurs continents. Infinity Castle, première partie d’une trilogie qui conclura la saga, pose les bases pour un futur où l’anime sera un poids lourd des sorties ciné mondiales. Les majors hollywoodiennes observent avec attention ce basculement, conscientes qu’il impose de nouveaux standards en matière de narration, d’exploitation commerciale et de relation aux fans. Déjà, les préventes et projections pour la suite de la trilogie suscitent un engouement rarement vu, promettant de faire de Demon Slayer une franchise aussi incontournable sur grand écran qu’en streaming ou en librairie.
Avec Infinity Castle, Demon Slayer s’impose définitivement comme le fer de lance d’une nouvelle génération de blockbusters mondiaux issus de l’animation japonaise, repoussant les limites de l’industrie et fédérant au-delà des cultures et des continents.
Notre avis sur ce premier volet
Ce qui nous a un peu bousculé le fait de multiplier les actions et les scènes de combats, on ajoute des monologues intérieurs (le propre des animations japonaises, Dragon Ball en avait déjà fait une marque de fabrique).
Les différentes couches de récits sont intéressantes, mais on sent que le film cherche à étirer au maximum pour atteindre une longueur… 2h30.
Le score musical est magnifique et la musique également !
Le passage sur les antagonistes sont intéressants comme celui sur Akaza – Hakuji qui dévoile sa vie avant d’être un démon. Il voulait sauver son père, mais n’y a jamais pu vraiment. Il a une âme qui s’est noircie progressivement. Son amour pour la fille de son maitre, Kayuki est magnifique et tragique !

Les différents points clés à connaitre de ce film
Dans Demon Slayer: Infinity Castle, les combats atteignent une intensité rare : secte démente de Douma, pupilles symboliques, animation vertigineuse, affrontement des lunes et des piliers, jusqu’au duel tragique contre la 2e lune. Sacrifice, fraternité et dépassement s’y entremêlent.
La secte du paradis éternel
Dans Demon Slayer : Infinity Castle, la secte du paradis éternel est synonyme de folie fanatique et de manipulation orchestrée par Douma, la deuxième lune supérieure. Ce groupe de fidèles vénère Douma comme une divinité capable d’offrir le salut par une mort transcendante. Les adeptes, convaincus d’accéder à l’ »éternel paradis » par son intermédiaire, se livrent parfois corps et âme à lui, jusqu’au point d’accepter leur propre consommation par le démon. Au sein du château infini, certains membres du culte se retrouvent dévorés par Douma, victimes de leur foi aveuglée et d’une emprise psychologique quasi-sectaire.
Forme des yeux et symbolique des pupilles
Le saviez-vous ? Dans Demon Slayer, chaque protagoniste possède des pupilles uniques, un véritable code visuel reflétant leur caractère, pouvoir ou histoire personnelle. Tanjiro, le héros, arbore des yeux ronds avec une pupille noire et un éclat rouge intense, symbolisant sa détermination et son lien au souffle du soleil. Nezuko, sa sœur, a les pupilles rose cerise fendues, représentant son humanité préservée malgré sa transformation démoniaque. Zenitsu révèle des iris dorés en forme d’éclair lors de ses moments de bravoure, illustrant son souffle de la foudre et son évolution intérieure. Inosuke, féroce et sauvage, porte des yeux bleu turquoise largement ouverts à la pupille dilatée, signalant l’instinct animal et la liberté. Enfin, les piliers offrent la palette la plus variée : Rengoku, le pilier des flammes, affiche des irises rouge feu avec pupille fendue, Giyu possède des yeux d’un bleu nocturne profond, et Shinobu, pilier des insectes, un violet délicat rappelant sa grâce venimeuse. Ces détails visuels participent à l’expressivité de l’animation et à l’identité forte de chaque chasseur, créant un langage graphiquement distinct qui renforce leur récit et leur présence.
Sublimité de l’animation, maîtrise de la parallaxe
L’animation d’Infinity Castle repousse les limites du studio Ufotable, conjuguant fluidité des mouvements et intensité des combats. Les effets de parallaxe sont employés avec brio, donnant au spectateur une sensation de profondeur vertigineuse lors des affrontements dans le château mouvant. Les décors scintillants et changeants, les transitions dynamiques entre plans rapprochés et larges, ainsi que l’utilisation inventive des couleurs et des textures amplifient la tension dramatique. Les scènes d’action tirent parti de la parallaxe pour accentuer la rapidité et la complexité des échanges, tout en sublimant la verticalité et l’étrangeté de l’Infinity Castle. Ce procédé technique, couplé à des éclairages expressifs et des effets spéciaux numériques, fait du film une véritable prouesse visuelle qui élève chaque affrontement à un niveau d’intensité et de beauté rarement atteint dans l’animation japonaise.
Les lunes supérieures et les piliers : confrontation épique
Les lunes supérieures, les généraux de Muzan, incarnent l’ultime adversité du récit. Dans Infinity Castle, elles sont au centre de l’affrontement final, chacune arborant des pouvoirs quasi-divins et une histoire tragique. Akaza (3e lune), maître du combat à mains nues et obsédé par la force, apparaît comme le parangon du duel honorable, son respect pour les pourfendeurs renforçant la tension narrative. Doma (2e lune), manipulateur et détraqué, fait de sa secte du paradis un terrain d’expérimentation sadique, jouant de ses poisons et de sa capacité à absorber ses victimes. Kokushibo (1ère lune), fusion de puissance et d’amertume, incarne la dualité entre sa part humaine regrettée et sa monstruosité.
Les lunes forment un miroir déformant de ce que les piliers pourraient devenir sans résilience ni compassion. Face à eux se dressent les piliers, l’élite du Corps des Pourfendeurs de Démons : Rengoku (flamme), Giyu (eau), Shinobu (insecte), Mitsuri (amour), Obanai (serpent), Sanemi (vent), Gyomei (pierre), chaque pilier incarnant un souffle, une philosophie et une force unique. Leur union dans le château infini est le sommet de la coopération et du sacrifice, chaque duel révélant la profondeur de leur détermination et de leurs blessures passées. Gyomei, par exemple, fait de sa cécité une force sensorielle, tandis que Mitsuri tire de son empathie une souplesse mortelle. L’affrontement contre les lunes révèle la nécessité du dépassement de soi, tant sur le plan physique que moral, et consacre la fraternité et l’individualité comme forces à même de vaincre l’absolu mal.
Le combat contre la deuxième lune
Le duel opposant Shinobu, Kanao et Inosuke à Douma, la deuxième lune, compte parmi les plus intenses du film. Douma s’impose d’abord par une supériorité glaciale, absorbant les attaques de Shinobu grâce à sa maîtrise des poisons et à son pouvoir de glace. Shinobu, lucide sur ses propres limites, sacrifie sa vie pour empoisonner Douma de l’intérieur, retournant la force du démon contre lui. Kanao, sa disciple, déploie par la suite son souffle de la fleur avec une précision chirurgicale, aidée par Inosuke, qui dans un élan instinctif transpose sa sauvagerie en astuce décisive. Le combat, empreint de tragédie et d’espoir, culmine dans la victoire des chasseurs, obtenue au prix d’une immense douleur mais porteuse de la promesse de renouveau. Le triomphe sur Douma consacre l’alliance, la résilience et l’ingéniosité humaine face à la monstruosité et au fanatisme dévot.
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17 septembre 2025 en salle | 2h 36min | Action, Animation, Famille
De Haruo Sotozaki
Avec Natsuki Hanae, Akari Kito, Hiro Shimono
Titre original Gekijouban Kimetsu no Yaiba: Mugen-jou-hen Movie 1
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Une réflexion sur “Demon Slayer : Infinity Castle, un raz-de-marée mondial au box-office – Tout comprendre de ce nouveau film”