Origami Ghosts – Virtual Reality Boy


Plongez dans Virtual Reality Boy d’Origami Ghosts, un titre entre folk-rock et psychédélisme qui explore l’illusion du virtuel avec humour et mélancolie.

Depuis près de deux décennies, Origami Ghosts trace un chemin singulier dans l’indie folk-rock psychédélique, sous l’impulsion de JP Scesniak, songwriter à l’imaginaire fertile, souvent rejoint par Cassandra Wulff, Ben Kendall et Jacob Leavitt. Avec leur nouvel album A Fine Time to Talk About Nothing (sorti le 8 août), enregistré dans le mythique Hall of Justice de Seattle, le groupe poursuit sa quête de sons bruts et de récits surréalistes. La chanson Virtual Reality Boy illustre parfaitement leur capacité à marier humour décalé, mélancolie et réflexion sur la place des technologies immersives dans nos vies. Entre Bowie, Neutral Milk Hotel et Modest Mouse, Origami Ghosts proposent une écriture qui détourne le trivial pour interroger l’avenir, un pied dans l’absurde et l’autre dans l’intime.

Dans Virtual Reality Boy, les paroles de Origami Ghosts traduisent une bascule identitaire où le narrateur n’est plus qu’une créature artificielle, un « virtual boy ». La perte d’humanité est décrite avec des images simples, mais percutantes : « I can’t see my hands yet they trigger commands ». L’émotion naît d’un mélange d’absurde et de mélancolie, où l’amour, la solitude et l’ennui se confondent dans un décor de réalité virtuelle. L’originalité réside dans ce ton à la fois ludique et inquiétant, oscillant entre fascination pour un monde factice et conscience douloureuse de s’y dissoudre.

Dans la deuxième partie, on accentue ce paradoxe. On passe d’un humour décalé (« I’m a salad with a crouton on my head ») à une détresse plus nette : la peur d’être piégé, de ne plus pouvoir revenir dans le monde réel. Les émotions se télescopent : exaltation, dérision, désir de fuite, puis lassitude et besoin de retrouver un ancrage. Cette écriture qui mélange absurde, quotidien trivial et vertige existentiel rend la chanson singulière, offrant un miroir ironique de nos rapports aux écrans et à l’illusion du virtuel.


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