La démission de Justin Trudeau, Premier ministre du Canada depuis 2015, met fin à près d’une décennie à la tête du gouvernement canadien. Cette décision, bien que surprenante, s’inscrit dans un contexte politique et économique tendu pour le dirigeant libéral.

Une crise politique interne

La démission de Trudeau intervient dans un climat de crise politique au sein de son propre parti. Depuis plusieurs semaines, des voix s’élevaient pour remettre en question son leadership. Le Premier ministre a évoqué des « batailles internes » qui l’empêchaient de mener à bien sa mission, entraînant une paralysie du Parlement, alors que Trudeau dirigeait un gouvernement minoritaire depuis plusieurs mois.

Une popularité en berne

Les sondages récents plaçaient Justin Trudeau loin derrière son rival conservateur, Pierre Poilievre, avec un écart de plus de 20 points. Cette chute de popularité s’explique en partie par la gestion de certains dossiers cruciaux :

• L’inflation galopante
• La crise du logement
• Les difficultés des services publics

La menace Trump et les tensions économiques

Un facteur externe a pesé lourd dans la balance : la perspective d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche. L’ancien président américain a promis d’imposer des droits de douane de 25% au Canada dès son retour au pouvoir. Cette menace a provoqué des dissensions au sein du gouvernement Trudeau, illustrées par la démission fracassante de Chrystia Freeland, ancienne ministre des Finances, mi-décembre.

Une décision réfléchie

Trudeau a annoncé sa décision lors d’une conférence de presse à Ottawa, expliquant avoir longuement réfléchi et discuté avec sa famille. Il restera en poste jusqu’à ce que son parti choisisse un nouveau leader, un processus qui pourrait prendre plusieurs semaines.

Un bilan contrasté

Malgré cette fin de mandat difficile, Justin Trudeau laisse un héritage politique non négligeable, avec des réalisations comme :

• La légalisation du cannabis
• L’instauration de l’aide médicale à mourir
• La mise en place d’une taxe carbone
• Le lancement d’une enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées

La démission de Justin Trudeau marque la fin d’une ère politique au Canada. Son successeur devra faire face à de nombreux défis, tant sur le plan intérieur qu’international. Les prochaines élections législatives, prévues d’ici octobre 2025, s’annoncent cruciales pour l’avenir du pays et du Parti libéral.