Arnaud Lemort en est à sa 4e collaboration avec Christian Clavier (L’antidote, L’entente cordiale, Ibiza). Une comédie efficace et sans surprise. On passe un bon moment de détente, n’est-ce pas ce que l’on attend d’un film familial ?!
Au programme repas de famille, rencontre du fiancé et quelques couacs ! Le tout avec une bonne dose d’humour, quelques gags et des jeux de mots bien trouvés.
Côté casting, Baptiste Lecaplain et Claire Chust ont une belle alchimie à l’écran, quant à Christian Clavier, il reprend son rôle de chef de famille bougon, un peu comme Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu. Cristiana Réali est de retour au cinéma après plusieurs apparitions sur le petit écran. Ici, elle tient le rôle de la mère.
Dans ce casting, on adore Baptiste Lecaplain, qui incarne avec justesse le visage des analysés en quête de réponses. La belle surprise est Claire Chust, que l’on a découverte dans Scène de Ménages, elle apporte du pétillant à son personnage. On retrouve en guest, Rayane Bensetti, en tant qu’ex-envahissant et propose une jolie scène musicale !

Les Psy et la société
On parle de psy, mais il y en a plusieurs : les psychanalystes, les psychologues, les psycho-practiciens, psychothérapeutes ou encore les psychiatres. Chacun avec leurs méthodes et leurs armes vont chercher à aider les patients. Ici, le film va reprendre toutes les névroses ordinaires (pour ne pas parler des psychopathologies de la vie quotidienne) pour essayer d’en parler et de montrer un peu la diversité des phobies.
Par le biais de l’humour le film arrive à faire fonctionner l’aspect didactique qui se cache derrière l’histoire. Le personnage de Damien Leroy est un angoissé chronique, qui a peur de tout, vivant une dépendance excessive envers son psychanalyste, le Dr Béranger. Il le voit comme le seul moyen de combattre sa névrose anxieuse et son trouble obsessionnel compulsif. Avec des scènes absurdes et des gags peut être un peu évidents, le film aborde des sujets souvent considérés comme tabou en France, le pays où voir un psy est encore mal vu.
Arnaud Lemort dans son film arrive ainsi à nous plonger dans le quotidien d’un polyphobique ayant mis en place des rituels pour supporter l’angoisse du quotidien. Il y a également le rapport des personnes en voie de guérison et le tabou des maladies mentales. Il semble plus acceptable un handicap physique qu’une incapacité à supporter la vision d’un oiseau. À trop vouloir sans cesse mettre de côté les maladies de la sphère de psyché, on finit par entretenir une forme de vision erronée des psychopathologies, qu’elles soient du champ de la névrose ou celui de la psychose. Alors certes, ce film utilise l’humour pour traiter du sujet, mais il le fait bien malgré le côté très grossier.

Jamais sans mon psy est un bon moment de cinéma qui plaira à tous les futurs gendres et futurs beau-pères ! Oui, car au-delà du métier d’analysant de Dr Béranger, il est compliqué de voir débarquer chez soi un étranger sans vouloir d’abord le tester et l’accepter comme gendre. Un reflex de parents un peu trop protecteurs, mais l’amour n’est pas fait pour plaire à tout le monde. On retrouve dans cette défiance un peu du film Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu, où le patriarche de la famille espère trouver un gendre idéal, sans prendre en considération les vrais sentiments de leurs filles. Quoi qu’il en soit, il est si compliqué de trouver un bon analyste, qu’il est presque normal que Damien ne puisse imaginer sa vie jamais sans son psy !
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11 décembre 2024 en salle | 1h 31min | Comédie
De Arnaud Lemort |
Par Arnaud Lemort
Avec Christian Clavier, Baptiste Lecaplain, Claire Chust
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2 réflexions sur “Jamais sans mon psy – Vous allez adorer vos névroses ordinaires !”