À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, Champrosay, un hameau pittoresque de la commune de Draveil, était un lieu de réunion prisé pour de nombreux artistes. Photographe, peintres, romanciers et auteurs y trouvaient un cadre idyllique propice à la création. Ce havre de paix, niché entre la forêt de Sénart et les rives de la Seine, attirait des figures aussi illustres que Charles Baudelaire, Marie Laurencin et Alphonse Daudet, l’auteur des Lettres de mon moulin. La proximité avec la gare de Ris-Orangis, inaugurée en 1843, facilitait l’accès à Paris, tout en offrant une retraite paisible loin de l’agitation urbaine.

Champrosay : Un Refuge Artistique au Cœur de la Belle Époque
Au cœur de cet écrin verdoyant, la maison de Nadar, le célèbre photographe de la Belle Époque, occupait une place centrale. Nadar, de son vrai nom Gaspard-Félix Tournachon, s’installa dans une grande demeure à l’Ermitage de la forêt de Sénart. Cette résidence, bien plus qu’un simple lieu de vie, devint un véritable centre de rencontres pour les esprits créatifs de l’époque. Les échanges entre photographes, peintres et écrivains dans cette maison reflétaient l’effervescence artistique de l’époque, où les frontières entre les différentes disciplines s’effaçaient pour laisser place à une synergie créative.
Attention, la maison est une propriété privée,
si vous désirez la voir, il ne faudra pas déranger ses propriétaires.
Le garde-chasse des Lettres de mon moulin
La maison de Nadar à Champrosay était entourée d’un vaste parc, offrant une vue imprenable sur la nature environnante. À côté de cette demeure se trouvait la maison du garde-chasse, un vestige du passé évoqué dans les Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet. Ce bâtiment, à l’architecture modeste, mais pleine de charme, ajoutait une dimension pittoresque à l’ensemble du domaine. La présence de cette maison de garde-chasse rappelait l’attachement de Nadar à la simplicité et à la beauté naturelle, en contraste avec le Paris bouillonnant où il avait connu la célébrité.
Champrosay, et en particulier la maison de Nadar, fut donc un lieu de passage et de séjour pour de nombreuses figures emblématiques de la Belle Époque. Ce cadre enchanteur, à la fois refuge et source d’inspiration, permit à ces artistes de cultiver leur art dans une atmosphère de sérénité et de communion avec la nature. Aujourd’hui encore, la mémoire de ces lieux reste vivante, témoignant de l’héritage artistique exceptionnel de cette époque dorée.

À quelques pas de la maison de Nadar, se trouvaient d’autres demeures emblématiques qui enrichissaient le paysage artistique de Champrosay. La maison de Marie Laurencin, artiste peintre associée au cubisme et grande figure de l’avant-garde parisienne, se dressait non loin, témoignant de son attachement à ce lieu inspirant. Alphonse Daudet, l’auteur des Lettres de mon moulin, avait également choisi ce hameau pour y établir sa résidence, où il trouvait le calme nécessaire à son écriture. Non loin de là, l’atelier du grand peintre Eugène Delacroix, figure majeure du romantisme français, ajoutait encore à la réputation artistique de Champrosay. Ces lieux, baignés de lumière et de tranquillité, formaient un véritable sanctuaire pour les artistes, où l’art et la nature se rejoignaient en parfaite harmonie.
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