Une belle surprise de cinéma de science-fiction avec une prestation prenante de MEGAN NORTHAM qui apporte et donne beaucoup. On a beaucoup aimé l’apport en film d’animation du réalisateur primé Jérémy Clapin, qui ici révèle son talent à manier les formats et les genres.

Après ce film, vous n’aurez plus trop envie d’aller explorer les signes de vies venant d’ailleurs… Qui sait, où la vérité peut bien se cacher ?
Les points forts du film à retenir
Le film explore des thèmes universels tels que le deuil, l’espoir et la résignation à travers le personnage d’Elsa, une jeune femme confrontée à la disparition mystérieuse de son frère lors d’une mission spatiale. Fasciné par l’Espace, le réalisateur crée un récit qui oscille entre le réel et l’imaginaire, mettant en scène Elsa coincée entre deux mondes : celui des morts et des vivants, entre son enfance et l’âge adulte.
La photographie est peut-être ce qui reste en tête le plus longtemps. Néanmoins, le mixage de la bande sonore demeure également l’un des éléments forts du film, à condition de mettre de côté le travail esthétique et très plastique du projet.
Il utilise deux registres visuels, l’animation et la prise de vue réelle, pour illustrer cette collision entre le réel et l’imaginaire. Ce choix artistique permet de plonger le spectateur dans l’univers intérieur d’Elsa tout en suivant sa trajectoire sur Terre. Il arrive à exposer de quelque chose d’intense et de singulier ! On a pensé à la voix dans le film La proie d’une ombre dans la manière de faire pénétrer le mal dans la psyché et dans l’usage de l’espace.
De l’animation aux prises de vues réelles
Après des années d’expérience dans l’animation pour adultes, notamment avec J’ai perdu mon corps, Jérémy a évolué vers un langage cinématographique plus proche de la prise de vue réelle. En quête d’une approche plus brute et organique. On sent dans cette transition, stimulée par un désir de sortir de sa zone de confort, plusieurs influences comme 2001 : l’Odyssée de l’espace de Kubrick et Interstellar de Nolan.
La production du son, la manière de nous entrainer dans l’entre deux de science-fiction et horreur ; nous suivons avec inquiétude et aussi fascination cette autre possibilité d’existence et cette cohabitation acceptée malgré elle. Jérémy Clapin avait déjà su convaincre avec son film d’animation – J’ai perdu mon corps – ici, il confirme son talent à proposer du cinéma du genre à la France.
Dans ce film, les extraterrestres ne sont jamais visibles et communiquent uniquement par le son, renforçant l’aspect énigmatique de leur existence. Elsa, confrontée à un troc immoral pour récupérer son frère, navigue entre les contraintes morales et la quête de justice personnelle, ce qui soulève des questions politiques et éthiques sans les imposer au premier plan.
Elsa, interprétée par Megan Northam, porte le film avec une profondeur émotionnelle remarquable, et le film est soutenu par une musique métaphysique de Dan Lévy, créant une atmosphère d’élévation. Pendant ce temps sur Terre offre une double lecture, laissant le spectateur choisir entre une interprétation réaliste ou imaginaire du récit.
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3 juillet 2024 en salle | 1h 29min | Drame
De Jérémy Clapin |
Par Jérémy Clapin
Avec Megan Northam, Sofia Lesaffre, Catherine Salée
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Une réflexion sur “Pendant ce temps sur terre…Le nouveau film de Jérémy Clapin”