Une belle déclaration au cinéma, la cinéphilie. Pompo nous entraine dans le monde de l’industrie du cinéma vu de l’intérieur à travers les yeux d’un cinéphile ne manquant pas de ressources et d’imagination.
Le film dévoile comment on construit les carrières des idoles, des films et qu’on essaie de comprendre les envies du public. Entre marketing et sociologie des médias, le Japon est peut-être un monde à part, mais le récit cherche à prendre racine dans une culture universelle, en incluant des scènes en Suisse.
Le cinéma est l’Art du rêve, de la démesure et il faut toujours en donner plus aux spectateurs, car le public a besoin de ça pour rêver. Mais tout cela ne suffit pas, en effet la grande morale de ce film est que la réussite ne s’obtient pas sans effort ! Ceux qui crèvent la dalle et qui ont faim, vont devoir avoir des idées pour créer et sortir du rang. C’est uniquement quand on comprend l’aspect vital de la création que l’on peut atteindre l’Aria ! Et lorsque l’on a compris tout cela, on sait enfin pourquoi on fait des films, pourquoi on écrit des romans, pourquoi on peint. C’est pour essayer de plaire à cet autre nous, cette version de nous-mêmes dispersé dans chacun des spectateurs. Il faut essayer d’être dans l’entre deux pour conserver cette lumière dans les yeux, cette force créatrice venant de ce besoin de manger, de s’en sortir.

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Pompo Le Cinéphile est une adaptation du manga du même titre de Shogo Sugitani, explorant les coulisses du cinéma à Nyallywood. Ce manga a connu un grand succès avant d’être porté à l’écran par Takayuki Hirao.
Takayuki Hirao, connu pour God Eater et assistant de Satoshi Kon, a ressenti une stagnation dans son travail avant de s’attaquer à ce projet. Encouragé par le producteur Yusuke Tomizawa, Takayuki Hirao a vu dans ce projet l’opportunité d’explorer la création artistique. S’inspirant du cinéma classique américain, se déroule à Nyallywood, un clin d’œil à Hollywood. Il a su capturer l’atmosphère collaborative et passionnée de cet univers, où la réalisation d’un film est perçue comme un rêve presque insensé.

Le film se structure autour de trois étapes cruciales : le tournage, le montage et le financement. Ces phases symbolisent les défis et collaborations nécessaires pour transformer une vision en réalité. Le montage, confié à Tsuyoshi Imai, a été particulièrement difficile, car il fallait condenser le film en 90 minutes, en hommage à la conviction de Pompo.
Takayuki Hirao trouve aussi des parallèles avec Cinema Paradiso. Ses expériences avec Satoshi Kon ont influencé son approche rigoureuse et passionnée de la réalisation. Ce film célèbre le processus créatif, mettant en lumière l’énergie et la folie nécessaires pour réaliser ses rêves cinématographiques.
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3 juillet 2024 en salle | 1h 34min | Animation, Comédie
De Takayuki Hirao |
Par Takayuki Hirao
Avec Hiroya Shimizu, Konomi Kohara, Ai Kakuma
Titre original Eiga daisuki Pompo-san
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2 réflexions sur “On a vu pour vous : Pompo – Le cinéphile”