Greenhouse est surprenant dans sa mise en scène d’un drame ayant les traits d’une tragédie moderne avec un zeste de tensions rappelant l’ambiance des thrillers psychologiques.

Dans Greenhouse, la bienveillance et la tragédie se tissent en filigrane, formant les piliers du récit. Inspirée par la relation complexe entre sa mère et sa grand-mère atteinte de démence, la réalisatrice Lee Solhui explore la prise en charge des personnes âgées de manière universelle. À travers l’histoire troublante de Moon-jung, dévouée à son fils, mais prisonnière de ses propres démons, le film expose la violence latente au sein de la famille.
La dimension sociale du film montre les difficultés des aides à la personne en fin de vie, mais aussi l’accès au soin des personnes souffrant de maladies gériatriques. Tout est cher, tout semble hors de leurs finances et on sent la complexité d’apporter des soins avec bienveillance quand le patient est en pleines crises de comportements perturbateurs.
Les « symptômes comportementaux et psychologiques de la démence » (SCPD) comprennent divers comportements tels que l’agitation, l’agressivité, la suspicion, l’errance, etc. Greenhouse arrive à montrer comment Moon-Jung, une aide-soignante, se retrouve dépassée par la situation lorsque sa patiente devient de plus en plus instable et dangereuse envers elle-même et ses proches.
Un film sur la bienveillance
On montre comment il est parfois complexe de rester doux, calme et bienveillant quand le patient se montre violent. L’héroïne essaie tant bien que mal de toujours être parfaite, mais les choses ne se passent jamais comme on le désire !
Fatalement, Moon-Jung est prise dans une tornade d’évènements la menant peu à peu au point de non-retour. Un peu comme l’héroïne du film Stromboli (1950, Roberto Rossellni), elle s’engouffre dans une course folle malgré son innocence.
L’évolution de Moon-jung et de Soon-nam reflète la fragilité des relations humaines, où l’empathie côtoie la méprise. Malgré une fin ambiguë, l’espoir persiste, offrant à Moon-jung la possibilité d’une renaissance, même dans l’adversité.
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29 mai 2024 en salle | 1h 40min | Thriller
De Sol-hui Lee |
Par Sol-hui Lee
Avec Seo-Hyeong Kim, Jae-sung Yang, So-yo Ahn
Titre original Binilhauseu
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Une réflexion sur “Greenhouse, un regard sur les psychopathologie du 3e age à travers un thriller percutant”