Une vision juste et saisissante de ces adultes devant abandonner leur vie d’ado, leur rêve et leur habitude. L’enfance est l’âge des rêveries, l’adolescence de la quête de soi, l’âge adulte celui du non-retour.

Avec beaucoup de tendresse, nous suivons ce groupe d’ami qui peu à peu s’est perdu de vue, car le groupe n’est plus et le quotidien a pris le pas. Une belle analyse de la génération Y, celle qui a vu naitre la nouvelle ère de la communication via Facebook et la voit mourir peu à peu.
Une époque où les réseaux sociaux permettaient de garder contact avec les gens et avaient une vraie valeur de communication. Désormais, ils ne sont qu’une course au like et un étalage d’une vie idéalisée, source de complexe et de dépression. Les gens vont sur les réseaux pour regarder la vie des autres et espérer un jour avoir la même. Ces images sont pratiquement toutes construites de toute pièce ; les influencers ne montrent que ce qui fait rêver, personne ne dévoile une vie sans saveur, car cela ne fait pas rêver, personne ne veut voir le miroir de sa propre existence, mais préfère idéaliser celles des autres.

Dans ce film, Léo Fontaine narre également les regrets, ceux qui nous submergent quand nous retrouvons ceux qui ont été notre quotidien, notre deuxième famille. La perte de ce chien symbolise l’amitié et une époque qu’on a peur de perdre à jamais. Tout comme la vente de cette maison, qui fait rejaillir un condensé de souvenirs intenses des années 90 et 2000. Un dernier rendez-vous pour faire vivre encore un groupe qui n’est plus.
____________
8 mai 2024 en salle | 1h 10min | Drame
De Léo Fontaine |
Par Léo Fontaine
Avec Manon Bresch, Matthieu Lucci, Dimitri Decaux
EN AVP : En présence de l’équipe du film
LUNDI 6 MAI à 20h au Majestic Bastille
(2/4 boulevard Richard-Lenoir, 75011 Paris)
En savoir plus sur Direct-Actu.fr le blogzine de la culture pop et alternative
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.



2 réflexions sur “Jeunesse, mon amour – un moment d’égarement dans les années 90”