Fatima Anechad, également connue sous le nom de la « veuve noire », demeure un mystère judiciaire persistant. En 2002, son compagnon, Roger Bendeçon, disparaît lors d’un voyage au Maroc. Les soupçons se portent rapidement sur Fatima, accusée d’enlèvement et de meurtre. Jugée par contumace en 2016, elle est condamnée à une peine de 20 ans de prison.

L’affaire débute par la plainte déposée par William Bendeçon, le frère de Roger, trois mois après sa disparition, signalant des communications rompues avec lui. Fatima, la compagne de Roger, est évasive lors des interrogations de la famille sur sa disparition, affirmant qu’il serait en voyage d’affaires. Une enquête est ouverte en novembre 2002, confirmant que Roger et Fatima étaient bien partis ensemble au Maroc en avril de cette année-là. Fatima affirme que Roger avait des affaires à régler et lui avait parlé d’une opportunité financière alléchante avant de la laisser repartir seule à Paris.

Le procès de Fatima, surnommée la « veuve noire », se déroule en son absence le 9 mai 2016. Elle est alors déjà rentrée au Maroc, arguant qu’elle devrait être jugée dans son pays d’origine. Cette décision laisse la famille de Roger, notamment sa fille Karen, dans l’incompréhension et la colère. Fatima, condamnée à 20 ans de prison, demeure introuvable et n’est pas activement recherchée par la justice française.

La condamnation de Fatima intervient après des années de procédures marquées par des rebondissements et une fuite envoûtante vers le Maroc. Son avocat affirme qu’elle souhaite être jugée au Maroc, invoquant sa nationalité. Cette fuite renforce les soupçons pesant sur elle, notamment la disparition antérieure d’un autre conjoint dans des circonstances similaires. L’avocat de la partie civile déplore un « procès escamoté » et estime que la fuite de Fatima est la « signature de son crime ».

Cette affaire, marquée par des zones d’ombre et des rebondissements dramatiques, laisse la famille de Roger dans une quête incessante de vérité sur sa disparition. La fuite de Fatima vers le Maroc demeure un élément troublant, alimentant les suspicions autour de son rôle dans cette affaire de « veuve noire ».