Un film social plus que jamais d’actualité avec les différentes affaires de sous-traitance dans le monde du luxe.

Au-delà de ce sujet, le film offre une belle proposition sur ces invisibles devant se plier à des codes esthétiques parfois contre-nature. La loi pour lutter contre les discriminations capillaires est certes actée, mais ce film arrive à montrer un bel exemple où les cheveux bouclés ou africains doivent se plier pour devenir courts ou raides.

Le monde du travail a été bouleversé et les petites mains encore plus soumises à l’inacceptable précarité ; dans un milieu dans lequel on peut payer jusqu’à dix mille euros une chambre, tout en sous payant ceux qui permettent d’avoir le luxe et ses services à disposition.

On montre les invisibles, ceux qui sont silencieux et qu’on ne regarde pas. On a beaucoup pensé à Brillante de Sylvie Gautier, qui avait dévoilé comment des femmes se battent pour simplement avoir le droit de continuer à trimer dans un métier sans perspective d’évolution de carrière.

Petites mains, c’est également un beau casting avec Lucie Charles-Alfred, cette jeune actrice que l’on souhaite découvrir à nouveau, car elle est peut-être l’avenir de cette nouvelle génération, celle qui peut encore tout construire ! On l’avait découvert dans Petites en 2023, depuis elle ne cesse de nous surprendre ! Corinne Masiero est elle aussi de la partie et propose une cristallisation de ces femmes devant travailler encore et encore car les petits métiers ne donnent pas le droit à une vraie retraite.

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1 mai 2024 en salle | Comédie
De Nessim Chikhaoui | 
Par Nessim Chikhaoui, Hélène Fillières
Avec Corinne Masiero, Lucie Charles-Alfred, Marie-Sohna Condé