Un biopic hypnotique plongeant le spectateur dans les lieux mythiques qui font Amy (Winehouse), Back to black ou le récit d’une rock star qui rêvait de devenir la plus grande icône du Jazz.

Le film est ni bon, ni mauvais. La plus grande force de film repose sur le choix des deux têtes d’affiche, qui sont justes et convaincants. Jack O’Connell incarne un Blake perdu, mais qui s’accroche pour sortir sa tête de l’eau.

Il est indéniable que Marisa Abela incarne à merveille cette icône en dégringolade, qui rêve de faire de la musique, qui veut partager au monde quelque chose. Elle veut toucher les spectateurs et changer un peu leur vie durant quelques minutes. Parler de musique, montrer l’amour de la musique n’est pas « faire de la musique ». Les scènes lives sont très courtes, les scènes en studios peu nombreuses. On reprochait à Bob Marley – One love d’avoir autant fait l’analyse de ses œuvres, on reprochait également à Rocketman d’utiliser les lyrics comme fil conducteur de 90% du scénario.

Ici, Back To Black ressemble beaucoup plus à Black to Blake ou Back to Blake, racontant la perdition d’une jeune femme qui se crame les ailes à vouloir alimenter une relation toxique. On découvre une entière dans tout ce qu’elle fait : humainement et en musicalement et elle ne joue jamais sur la demi-mesure. Une Amy qui chaque soir sombre dans les mêmes excès et justifie que sa vie est dans les bars, dans les lieux où on fait vivre la musique. La réalisatrice Sam Taylor-Johnson nous emporte dans un biopic vibrant et qui court aussi vite que le dicton de Joss Whedon, Life Fast, Die Never.

Avec Back to black, la culture Culture Jazz est tout de même bien défendue et on découvre la citation de plusieurs lieux mythiques.

À titre d’exemple, voici les références du film

The Dublin Castle (Adresse : 94 Parkway, London NW1 7AN, Royaume-Uni)
En plein Camden à London, c’est un pub emblématique ouvert depuis 1856. Célèbre pour ses performances live, il a accueilli des artistes émergents et légendes. L’intérieur chaleureux arbore des affiches de concerts passés, créant une atmosphère éclectique. La salle de concert intime offre une expérience immersive, et le pub propose une variété de boissons. Un incontournable pour les amateurs de musique alternative.

Il y a aussi la citation du festival de musique : Camden Crawl se déroulant dans le quartier éclectique de Camden. Avec plusieurs lieux de concerts, il met en vedette des artistes émergents et des têtes d’affiche, créant une expérience musicale immersive au cœur de la scène alternative londonienne. Ce festival est un peu l’équivalent de celui de Houston au Texas qui propose des concerts et des activités autour de la culture alternative durant toute une période intense. Depuis peu, on a même des annonces officielles et des avant-premières de film et série qui s’y déroule. C’est pour dire à quel point ces différentes festivités ont du poids dans l’industrie du divertissement.

Birdland Jazz, situé à New York, est un célèbre club de jazz créé en 1949. Héritage du légendaire saxophoniste Charlie Parker, le lieu incarne l’essence du jazz. Avec une atmosphère intime, Birdland accueille des performances live de musiciens de renom, offrant une expérience immersive dans l’univers du jazz new-yorkais.

Live Lounge est une émission de radio et de télévision de la BBC, mettant en vedette des artistes renommés interprétant en direct des reprises exclusives et leurs propres morceaux. Réputé pour ses performances acoustiques intimes, Live Lounge offre une perspective unique sur la musique populaire actuelle.

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24 avril 2024 en salle | 2h 02min | Biopic, Drame, Musical, Romance
De Sam Taylor-Johnson | 
Par Matt Greenhalgh
Avec Marisa Abela, Jack O’Connell, Eddie Marsan