A l’occasion de la sortie de son premier long métrage Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, la réalisatrice Ariane Louis-Seize a répondu à nos questions.
Elle est revenue sur les sources d’inspiration de son film et comment elle aime jouer avec les différences. Selon elle, ce film sur la mort est un prétexte pour parler de la vie.
Le vampire est une figure emblématique qui, depuis des siècles, intrigue et fascine l’imaginaire collectif. Cette créature énigmatique incarne une dualité saisissante, oscillant entre l’attirance et la répulsion, la séduction et la menace. Elle est mélancolique, reflétant une longévité et une solitude abyssales, tout en étant vibrante d’une éternelle jeunesse et d’une soif insatiable.
Tout comme les adolescents, les vampires se définissent à la croisée des chemins, évoluant entre deux mondes distincts. Soumis à des règles strictes et à des contraintes morales et éthiques, ils naviguent dans un univers complexe et ambigu, où la tension entre l’ancien et le moderne, le bien et le mal, les rend profondément ambivalents et intrigants.
Le film « Les prédateurs » de Tony Scott illustre magistralement cette complexité. Il offre une représentation riche et nuancée des vampires, explorant leurs dilemmes intérieurs, leurs passions dévorantes et leurs conflits éternels avec leur nature profonde. En s’inspirant de ce genre de personnages, on peut saisir la richesse et la profondeur des vampires dans la littérature et le cinéma. Ils transcendent leur statut de monstres sanguinaires pour devenir des symboles complexes de la condition humaine, de nos désirs inavoués, de nos peurs les plus profondes et de notre quête inlassable de sens et d’identité.
Lors de la conception du scénario du film, la réalisatrice n’a rien écrit de manière orientée, car elle n’avait pensé à aucune actrice spécifique pour incarner le rôle principal. Cependant, à l’issue du processus d’écriture, une rencontre fortuite avec Sara Montpetit a changé la donne. Dès les premiers échanges, elle a été profondément séduite par la personnalité vibrante et l’approche authentique de Sara envers son métier. Sara Montpetit ne se contentait pas simplement de lire les lignes; elle les vivait, apportant une touche unique et singulière à chaque scène.
La grande interrogation : Sara avait-elle les compétences nécessaires pour porter le film et jouer la comédie ? Les premiers essais ont rapidement dissipé ces doutes. Non seulement Sara s’est révélée être une actrice talentueuse, mais elle a également démontré un sens inné du timing comique et une capacité à interpréter les nuances les plus subtiles du personnage. Son interprétation était à la fois drôle et profondément touchante, captivant instantanément l’attention de l’auteur et du reste de l’équipe.
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