Creation of the gods I – Kingdom of Storms : Un film épique et aux scènes de combats dignes d’un blockbuster américain


Creation of the Gods, dirigé par Wuershan, plonge dans un monde fantastique basé sur une histoire vieille de 3 000 ans. La fusion d’éléments historiques de la dynastie Shang et des récits Ming offre une immersion authentique.

Ce film sortira au cinéma à l’occasion du Nouvel An chinois 2024.

Le film est digne d’un blockbuster américain dans ses scènes de batailles épiques et gigantesques.

L’esthétique, la photographie et le découpage sont sublimes. On sent vrai bond dans le cinéma chinois depuis ces dix dernières années, aussi bien dans les effets spéciaux que dans l’animation avec des studios comme Light Chaser Animation Studios à qui l’on doit la saga White Snake.

Malgré sa beauté manifeste, le film divise à cause de ses nombreux passages où les dialogues et monologues viennent casser le rythme du récit. Une chose qui semble itinérante à beaucoup films chinois mêlant fantastique et histoire. Nous sommes loin du rythme effréné des séries ou des films américains. Pourtant, le nombre d’actions ne manque pas et ce premier volet essaie de condenser une grosse partie du chapitre d’une histoire centrale de la culture et mythologie chinoise. En effet, Creation of the Gods s’inspire du roman L’Investiture des dieux (Fengshen yanyi) du XVIIe siècle. Cette riche mythologie a un impact persistant sur la culture populaire et de nos jours on en perçoit encore son héritage avec des démons à têtes de renards.

Ici, le film est centré sur Ji Fa, fils du seigneur des Zhou, retrace la chute des Shang au XIe siècle av. J.C. et la fondation de la dynastie Zhou. L’intrigue politique souligne la notion cruciale du mandat céleste, légitimant la nouvelle dynastie comme choisie par les dieux pour gouverner.

Le film se concentre sur un épisode historique authentique tout en mettant en lumière la complexité des relations politiques et la recherche constante de légitimité. Cette œuvre authentique vise à dénoncer le communautarisme et l’isolement en explorant les conséquences de la quête du pouvoir.

Un film monumental, le premier volet d’une trilogie

L’esthétique, inspirée de la peinture taoïste et des bronzes, crée un univers visuel riche. Les acteurs, choisis via un casting mondial, subissent une formation intensive de 24 semaines, combinant jeu d’acteur, équitation et immersion dans la culture classique. Le film, premier d’une trilogie, innove dans le cinéma chinois en explorant l’épique mythologique.

Les décors, notamment le Palais Royal, bénéficient du travail exceptionnel de près de 500 sculpteurs. L’esthétique globale du film s’appuie sur des références artistiques historiques, intégrant le motif du Taotie et utilisant les cinq éléments et couleurs. Le récit se centre sur la genèse d’un héros, Ji Fa, visant à transmettre l’émotion et le complexe héroïque chinois. Visuellement, le film est un bijou, les défis liés aux effets spéciaux et aux scènes de foule, le film vise à créer un monde ancien crédible, captivant le public avec une vision unique de l’histoire chinoise.

En quelques mots : Ce premier volet s’efforce de capturer l’essence de la culture chinoise, transcendant les siècles et offrant une perspective intemporelle sur le pouvoir, la légitimité et les liens entre l’humanité et le divin.

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Note : 3 sur 5.

10 février 2024 en salle | 2h 28min | 
Action, Aventure, Drame, Fantastique, Historique
De Wuershan | 
Par Ping Ran, Wuershan
Avec Bo Huang, Fei Hsiang, Li Xuejian
Titre original Feng shen Di yi bu: Zhao ge feng yun


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