Past Live ou le pourquoi certaines rencontres nous bouleversent au point où on n’arrive jamais à les oublier. À travers 3 périodes de la vie de Nora et Hae Sung, nous découvrons leurs rêves, leurs attentes de la vie.

Le film se décompose en trois périodes : l’adolescence (12 ans), puis le début de l’âge adulte (24 ans) et l’affirmation de l’âge adulte (36 ans). Certains rêves demeurent, d’autres s’éclipsent, mais il y a toujours ce besoin de renouer avec le passé pour comprendre pourquoi certaines séparations ont eu lieu et aussi pour pouvoir enfin tourner la page. 

Un film touchant sur les rencontres qui nous changent à jamais. Celles qui nous tiennent pendant des années, en restant dans notre esprit et qu’on n’arrive jamais vraiment à clore. Souvent, on va chercher à reprendre contact avec quelqu’un comme pour trouver une réponse à l’ineffable. Ou encore chercher à se prouver qu’on a changé dans le bon sens du terme.

Parler du destin permet de nous rassurer sur l’échec ou le futur.

Évoquer le destin procure réconfort face à l’échec ou à l’incertitude du futur. En attribuant des événements à une force supérieure, on trouve apaisement et sens dans l’inconnu, forgeant ainsi une perception rassurante de notre parcours. Pour se réconforter, on peut rejeter la faute sur le destin, la destinée, mais quand on réussit on a tendance à s’attribuer ces victoires afin d’améliorer notre perception de nous-même.

La croyance en le destin et le libre arbitre s’entremêlent comme les fils complexes tissés par le « inyeon« , le fil du destin coréen, dans le contexte du film « Past Lives – Nos vies d’avant« . La réalisatrice Celine Song explore les relations humaines à travers une lentille de mystère, refusant de les définir simplement.

Elle témoigne d’une expérience personnelle où elle s’est retrouvée entre deux hommes symbolisant différentes époques de sa vie, soulignant ainsi la transcendance de la culture, du temps et de la langue. Le film donne vie à la confrontation entre le destin et le libre arbitre en fictionnalisant les retrouvailles de Song avec son amour passé, révélant la vérité sous-jacente que même elle hésitait à affronter dans la réalité.

Des acteurs impliqués

Les acteurs eux-mêmes participent à cette exploration, adoptant des approches uniques pour se préparer à leurs rôles. Greta Lee, interprétant le personnage de Nora, utilise des appels vidéo avec Teo Yoo en Corée et des répétitions avec John Magaro à New York, illustrant le conflit entre différentes formes de communication.

Les acteurs, tout comme les personnages du film, délibérément évitent parfois la proximité, reflétant la dynamique de deux étrangers liés par un amour commun. Past Lives – Nos vies d’avant offre une réflexion captivante sur la coexistence du destin et du libre arbitre, explorant le « inyeon » coréen comme un fil subtil qui connecte et apprécie les personnes dans nos vies, aujourd’hui, hier ou demain.

Past Lives – Nos vies d’avant est un vrai coup de cœur. Même si le film ne cherche pas à révolutionner les récits et comédie romantique, nous tombons sous le charme des deux acteurs, l’incroyable GRETA LEE et Yoo Teo. Sans oublier le jeu d’acteur de John Magaro

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13 décembre 2023 en salle / 1h 46min / Drame
De Celine Song
Par Celine Song
Avec Greta Lee, Yoo Teo, John Magaro
Titre original Past Lives

Inyeon est un terme coréen décrivant le fil du destin. Au cœur de la croyance, il représente les connexions subtiles et inaltérables entre les individus, transcendant le temps et l’espace. Contrairement à la vision occidentale du destin comme une force à contrôler, inyeon incarne plutôt l’idée romantique d’une connexion préétablie. C’est la sensation d’être lié aux personnes entrant dans nos vies, que ce soit hier, aujourd’hui ou demain. Cette notion évoque une appréciation profonde des relations, offrant une perspective culturelle où le destin n’est pas tant une directive à suivre que la reconnaissance des liens qui tissent notre existence.