Albert Dupontel, le maître à penser des idéalistes déçus est de retour et propose une fable politique dans la lignée de son film Adieu les cons, en y ajoutant tous ses codes et son art narratif.
On aime ces moments de silence où la musique fait éclore une acmé émotionnelle, ces instants où le réalisateur dévoile des souvenirs emplis de nostalgie.

Chez Dupontel, il y a toujours ce rapport de force entre des dirigeants corrompus et des personnes désirant obtenir justice. Un peu comme le soulevait Sartre : Pour agir, il faut se salir les mains : Ici, nous rencontrons un héros finissant par se détester lui-même et usé de devoir paraître et subir les codes pour feindre d’être comme ces élites.

Des héros tragiques

Les différents héros sont face à un monde qui ne leur ressemble pas, ils se battent et la mort est souvent teintée de symboliques empruntant beaucoup à la tragédie. Second tour arrive à faire une belle métaphore filée en incluant le récit de Médée.

Dans la tragédie grecque, le suicide ou la mort revêt une symbolique profonde, illustrant fréquemment l’existence humaine dans le contexte des concepts existentialistes et absurdes. Il représente la lutte de l’individu contre un destin inéluctable et cruel, mettant en lumière la confrontation entre la liberté de choisir et la fatalité. Le suicide devient un acte de rébellion face à un monde dénué de sens, où les dieux ou les forces obscures gouvernent les vies humaines sans pitié. C’est l’expression ultime de la quête de sens dans un univers indifférent, soulignant la solitude et le désespoir de l’homme face à une réalité bien souvent absurde et dépourvue de logique.

Finalement, même lorsqu’il y a un loup dans la bergerie, il est compliqué de renverser le pouvoir de l’intérieur, car celui qui vend son âme n’en sort jamais indemne.

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25 octobre 2023 en salle / 1h 37min
Comédie dramatique, Drame, Comédie
De Albert Dupontel
Avec Cécile de France, Albert Dupontel, Nicolas Marié