Un drame s’est déroulé lundi matin à Isbergues, dans le Pas-de-Calais, où un gendarme a été contraint de faire usage de son arme de service, tuant un homme de 66 ans armé d’un sabre japonais. L’incident a été déclenché suite à un appel concernant un différend de voisinage dans la rue Cense-Balque, selon les informations rapportées par La Voix du Nord.

À leur arrivée sur les lieux, les gendarmes ont été confrontés à un individu fortement agité, brandissant un katana, un sabre japonais similaire à ceux utilisés par les samouraïs dans les films. Les gendarmes ont tenté en premier lieu de neutraliser la menace en utilisant leur pistolet à impulsion électrique, mais leurs efforts se sont avérés infructueux.

L’homme, visiblement déterminé, a ignoré les sommations et a continué à avancer vers les gendarmes avec son katana. Face à la menace grandissante, l’un des gendarmes a finalement été contraint de faire usage de son arme à feu, tirant d’abord dans la jambe du forcené, sans pour autant l’arrêter. Confronté à une menace toujours présente, le gendarme a été contraint de faire un second tir, cette fois touchant mortellement l’homme à l’abdomen.

Malheureusement, malgré l’intervention rapide des pompiers de Lillers et Aire, ainsi que du SMUR d’Arras, la victime n’a pu être réanimée et a succombé à ses blessures. Les premières informations suggèrent que l’homme vivait seul et était connu dans le quartier pour ses troubles psychologiques.

Suite à cet événement tragique, une enquête a été ouverte par le parquet de Béthune afin de déterminer les circonstances exactes du drame et de vérifier si le gendarme a agi dans le cadre de la légitime défense. Le militaire impliqué dans l’incident a été placé en garde à vue, et deux enquêtes distinctes ont été lancées par les autorités : l’une pour tenter de clarifier les motifs et les menaces qui ont conduit à la tragédie, confiée à la section de recherches de Lille, et l’autre concernant les violences ayant entraîné la mort, confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).