Un drame historique, patrimonial et culturel a secoué la Bretagne lorsque 39 menhirs de Carnac ont été détruits afin de construire un magasin de bricolage. Ce site classé à l’Unesco est désormais amputé de nombreuses stèles, suscitant une vive polémique à Carnac. Malgré sa reconnaissance en tant que lieu de patrimoine à préserver, figurant sur la liste indicative de l’Unesco, les travaux se sont poursuivis, provoquant l’indignation des associations qui dénoncent des aménagements brutaux et une altération d’un site mondialement connu.

L’entreprise Mr Bricolage a obtenu un permis de construire en toute légalité auprès de la mairie de Carnac, ignorant apparemment la présence de ces vestiges. Le maire affirme avoir respecté scrupuleusement la législation et n’avoir pas été informé de la présence des menhirs. Ce tragique événement soulève une problématique majeure, car l’Institut national de recherches archéologiques préventives avait déjà signalé la découverte de cet alignement mégalithique inédit en 2015, ce qui avait invalidé précédemment un permis de construire.

Cette affaire met en évidence les lacunes et les failles dans la protection du patrimoine. L’absence de prise en compte du caractère historique du site dans le nouveau plan local d’urbanisme ainsi que le manque de communication entre les différentes instances ont conduit à cette tragédie. Ce désastre est non seulement une perte irremplaçable sur le plan historique et patrimonial, mais il constitue également une ouverture dangereuse vers de potentielles dérives futures, mettant en danger d’autres sites culturels et historiques de valeur.

Edit : Le maire a annoncé qu’il avait pris les mesures nécessaires et qu’un archéologue avait effectué des fouilles préalables avant de lancer le chantier. L’archéologue a préconisé des expertises approfondies étant donné que le lieu des travaux se situe à quelques kilomètres d’un site classé. Par conséquent, il est important d’aborder cette affaire avec prudence et de prendre toutes les précautions nécessaires.